Jean-Marc Allier : “Le bon compromis a été Phnom Penh en termes de vie, d’attraction et de dynamisme.”

Rencontre avec Jean-Marc Allier, Francais du Cambodge et l’un des responsables du CFI.

Bonjour Jean-Marc, depuis combien de temps habitez-vous au Cambodge et quelle est votre activité ici ?

J’habite au Cambodge depuis maintenant 11 ans. Je travaille principalement dans le domaine du marketing digital et dans le milieu de l’édition.

Certains hésitent entre le Cambodge, le Vietnam, la Thaïlande, et des pays « similaires » dans la région pour s’expatrier. Qu’en pensez-vous ? Pourquoi avez-vous choisi le Cambodge ?

Quand on regarde ces différents pays de la région, on peut penser à priori qu’ils sont similaires. C’est tout à fait le contraire, chacun de ces pays a une langue qui lui est propre et utilisée nulle part ailleurs. Il en va de soi que culturellement et philosophiquement (bouddhisme), il y a aussi des différences. Chacun de ces pays a vécu une histoire différente même s’ils se sont livrés à des guerres communes, dans le passé. Quant au niveau économique, chacun de ces pays s’est développé au final de manières assez différentes que ce soit dans les secteurs agricoles, industriels ou des services.

Lors de ma première visite dans la région, en 2003, j’ai eu la chance de découvrir Bangkok, Phnom Penh et Vientiane. Pour moi, Bangkok faisait trop capitale, si cette ville était déjà très dynamique et attractive, ce n’était pas ce que je recherchais en tant que touriste. Vientiane, tout à l’inverse était beaucoup trop calme, à l’époque. Le bon compromis a donc été Phnom Penh en termes de vie, d’attraction et de dynamisme. Si, je n’avais pas l’intention encore à cette période de m’expatrier, j’avais une vision assez claire de ces trois pays dans mon ressenti.

Pensez-vous rester longtemps ici ? Pensez-vous rentrer vivre en France un jour ?

Oui, je compte rester encore un bout de temps dans la région. Pour l’instant, je ne pense pas rentrer en France. Peut-être, y retournerais-je pour la retraite, mais j’ai encore un peu de mal à me projeter en France.

Vous avez rejoint le CFI et son équipe, vous prenez la relève de Marie Rumeau qui est rentrée en France. Comment avez-vous été invité à nous rejoindre, et comment est venue l’envie de contribuer à l’entraide dans la communauté française ?

Marie m’a simplement invité à une de vos réunions. J’ai apprécié les échanges et j’ai rencontré des personnes que je ne connaissais pas.

J’ai toujours eu l’esprit de groupe. De manière personelle, si je peux aider quelqu’un dans le désarroi, j’essaie de le dépanner avec les moyens du bord.

Au niveau associatif, je suis actuellement trésorier de Français Du Monde – ADFE.

Quelle est votre conception de la vie associative, quelles sont vos priorités pour le Cambodge, et comment rejoindre votre équipe ?

Si la vie associative reste un projet avant tout collectif, il y a un travail individuel à faire sur soi-même. Pour aider les autres, il est nécessaire d’être bien avec soi. Chaque individu doit avoir la liberté d’amener ce qu’il veut apporter au groupe (temps, compétence, argent…).

L’idée est de proposer des soirées-rencontres autour desquelles l’on pourrait échanger des idées et travailler sur des thématiques.

Avez-vous des conseils pour les Français qui souhaitent venir vivre au Cambodge ?

Par expérience, il est nécessaire de venir au moins 2 ou 3 fois avant de se lancer dans l’aventure, et si possible de vivre 1 ou 2 fois chez l’habitant. Découvrir un pays en restant dans des hotêls, n’est pas à mon sens la meilleure des solutions. On ne peut s’imprégner d’un pays qu’en vivant au plus proche des habitants (locaux ou expatriés). Ensuite et idéalement, il est conseillé de venir en tant que salarié. Venir en tant que chef d’entreprise est un peu plus compliqué, il est nécessaire d’avoir une assise financière suffisante et si possible de rester dans son domaine de compétences. Beaucoup d’expatriés changent de pays et de métier en même temps. Ce cas de figure arrive plus régulièrement qu’on ne le croit, et reste assez risqué au Cambodge, surtout dans des milieux comme la restauration et l’hôtellerie.

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