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“La France Libre”: Rencontre avec Pierre-Emmanuel Desmaizières

Rencontre avec Pierre-Emmanuel Desmaizières, qui nous parle de son parcours politique et de “La France Libre” : https://linktr.ee/lafrancelibre

Bonjour Pierre-Emmanuel, pouvez-vous vous présenter ?

        J’ai 53 ans, né en Franche-Comté, originaire d’une famille d’éleveurs bourguignons et d’une famille d’ouvriers lorrains. Je suis ingénieur en aéronautique, officier de réserve de l’armée de l’air (mon service militaire s’est déroulé à la direction des renseignements militaires), j’ai une formation d’une dizaine d’années en philosophie réaliste et théologie thomasienne, une formation professionnelle de chanteur classique (je jouais du piano depuis l’enfance), acquise au Conservatoire de Paris et à la maîtrise de Notre-Dame de Paris et enfin, après une passion pour la littérature depuis mes études d’ingénieur, je me suis formé  en Histoire, en autodidacte, par des lectures quotidiennes.

Depuis combien de temps êtes-vous en Belgique, et pourquoi avoir choisi d’y vivre ? Quelle est votre activité professionnelle ?

        J’habite depuis une  douzaine d’années à Bruxelles. Alors que je dirigeais la rédaction d’une revue de philosophie et de théologie pour une communauté religieuse dans un petit village de Bourgogne au sein de ce qui est à mes yeux le plus beau paysage au monde, on m’a proposé de venir à Bruxelles pour diriger un chœur grégorien. L’exaltation de la ville, comme dirait Nietzsche, me manquait et ce projet m’intéressait d’autant plus que, d’une part je souffrais beaucoup de la pauvreté, pour ne pas dire la misère de la musique liturgique utilisée actuellement dans l’Eglise catholique, et d’autre part que le pape Benoit XVI appelait les artistes professionnels à aider l’Eglise à redécouvrir son patrimoine propre, le chant grégorien, qui est sans doute le plus grand trésor culturel de l’Eglise, voire de l’Europe. Je rappelle que ce répertoire a été constitué grosso modo au 8ème et 9ème siècle de la fusion du vieux romain de la cours pontificale et du chant gallican utilisé en Gaule sous Pépin Le bref. Il est donc le fruit de la plus glorieuse Histoire de notre pays. De plus, c’est à partir du chant grégorien qu’a été créé, et c’est unique au monde, une musique savante qui s’est séparée de la musique populaire et folklorique. Toute la musique classique occidentale est issue de ce répertoire grégorien comme d’un fondement. Il est de plus  impératif d’un point de vue culturel (et non plus seulement cultuel) de revenir à ce fondement pour sortir de l’errement de la musique classique contemporaine qui n’est plus capable d’exprimer autre chose que l’effroi et le désespoir.

Le chant grégorien est le plus grand trésor culturel et cultuel de l’Occident

        Pendant une dizaine d’années je me suis donc consacré à la renaissance de ce répertoire immense que le clergé catholique a jeté à la poubelle pour le remplacer par de la musique soi-disant plus accessible en langue vernaculaire mais d’une très grande pauvreté artistique, n’ayant souvent plus rien de sacrée, ce malgré les appels des papes et du Concile Vatican II. Faute de transmission, nous avons totalement perdu le style du chant grégorien qui est pourtant le chant propre de la liturgie catholique et seuls le très grand nombre de partitions et le goût musical acquis en travaillant tous les styles de musique dites classiques (médiévale, renaissance, baroque, classique, romantique) peuvent nous permettre de progressivement retrouver le goût nécessaire et ce style particulier, comme on l’a fait pour la musique baroque et renaissance depuis les années 70, 80 du 20ème siècle. Voilà pourquoi seul un musicien professionnel peut avancer sûrement dans cette renaissance.

        Après avoir semé quelques pistes pour cette renaissance, tout en travaillant en tant que chantre soliste, chef de chœur et maître de chapelle, j’ai décidé à l’occasion de la crise de la Covid de me consacrer uniquement à l’enseignement du chant classique, en ce qui me concerne de l’école napolitaine, discipline pour laquelle il y a manifestement un très grand vide à combler en Belgique à en croire l’affluence des élèves. C’est passionnant de devoir s’adapter à chaque personne, à lui apprendre à contrôler son corps et évidemment à développer son goût et son sens artistique. La technique vocale est analogue à un sport puisqu’elle consiste à découvrir et développer des capacités physiques très au-delà de l’utilisation habituelle de la voix humaine.

J’ai des élèves français, belges, américains, suédois, roumains, grecs, turcs, maghrébins, beaucoup d’expatriés pour la bonne raison que l’effondrement culturel de la Belgique et ce que justement le pape Benoit XVI appelait « la dictature du relativisme » a quasiment fait disparaître la musique classique de l’enseignement des enfants et que les conservatoires belges sont dans un état de déliquescence avancée. Si tout se vaut, alors la discipline nécessaire à l’enseignement de la musique classique n’est plus nécessaire et autant se contenter de la facilité de musiques beaucoup moins exigeantes.

Êtes-vous impliqué dans la vie locale ? Votez-vous aux élections locales belges ?

Je crois essentiel, dans la mesure du possible, que les militants Français de l’étranger s’impliquent dans la vie politique locale. J’ai fondé à Bruxelles un collectif contre la pollution sonore qui prend des proportions assez incroyables. Le bourgmestre socialiste a décidé, par une folle politique ultralibérale, de transformer le centre-ville en parc d’attraction à touristes avec concerts et animations permanentes qui rendent la vie quasiment impossible aux riverains.

La France Libre œuvre également pour l’union des droites européennes, ici au congrès du Vlaams Belang à Anvers

        Nous profitons de l’approche des prochaines élections communales pour lancer ce sujet dans la campagne électorale et peser sur le débat public. On commence à avoir de violentes réactions des secteurs de l’HoReCa qui pensent que la ville leur appartient et que les habitants ne doivent pas gêner leurs affaires florissantes. Je mène donc avec des Belges de souche un combat contre le bourgmestre socialiste en m’appuyant sur les partis d’oppositions communales et les quelques médias qui ne militent pas seulement à gauche.

Vous semblez très engagé dans la politique française, comment cet engagement a-t-il démarré, et quel est votre parcours ?

J’ai commencé réellement mon activité politique en 2012 avec la Manif pour tous, après quoi j’ai rejoint le Parti Chrétien Démocrate. Puis j’ai compris qu’en politique, même si elles demeurent fermement ancrées en nous, les convictions ne devaient pas être un absolu dans la pratique et qu’il fallait « obéir aux circonstances », comme disait Napoléon. J’ai donc rejoint le Front National qui correspondait moins à mes convictions mais me semblait beaucoup plus efficace pour faire évoluer les lois dans le bon sens. J’ai été candidat suppléant aux législatives de 2017 après quoi on m’a nommé délégué du RN pour la région de Bruxelles. C’est à cette occasion que j’ai pris conscience de la grande difficulté à mobiliser les adhérents dans un pays étranger. Ensuite j’ai fondé le parti Reconquête au Benelux, puis, voyant la situation délétère de ma circonscription, j’ai ré-adhéré au RN et au parti Via de Jean-Frédéric Poisson (anciennement PCD).

En campagne à Amsterdam avec la Candidate du RN Soraya Lemaire aux Législatives de 2017

Qu’en est-il de « La France Libre » ? Est-ce un mouvement ? Une association ? Un groupe d’amis ?

        Pour reprendre plus en détail l’origine de la France Libre, durant l’été 2021, j’ai fondé, avec le délégué des FDE du parti Via, les Amis d’Eric Zemmour puis le parti Reconquête au Benelux. J’ai lancé et alimenté quotidiennement tous les réseaux sociaux officiels du Benelux (Telegram, Facebook, VK et Gettr, etc.). Les débuts ont été compliqués puisque les délégués étaient nommés au doigt mouillé par un parti en construction et que les pionniers étaient inconnus du siège parisien. Comme je le disais, j’ai démissionné du bureau de Reconquête Benelux après une nomination hasardeuse sans concertation et, chose incroyable, sans que le responsable légitime en titre n’ait été prévenu qu’il était remplacé et sans que son éviction n’ait été justifiée. Ensuite j’ai été exclu du parti à partir encore une fois d’informations non vérifiées, une histoire comique de transmission de codes d’une page Facebook alors qu’il n’y a jamais eu de codes sur Facebook. On m’a même accusé d’avoir volé un « carnet d’abonnés », personne n’ayant à ce jour compris à quoi renvoyait cette accusation farfelue.

La France Libre était présente à toutes les manifestations d’agriculteurs devant le parlement européen

        La France libre est donc née après ces riches déconvenues. Si on veut absolument la définir, il s’agit d’une association informelle de militants expatriés de droite. Fort de mon expérience de délégué du RN et de l’intense campagne pour les présidentielles et les législatives de Reconquête, j’ai décidé de fédérer les militants vraiment actifs des partis de droites, tout simplement pour unir nos forces dispersées par l’entre-soi assez fréquent des différents partis à l’étranger. Pour ne pas se condamner à paraître exister par quelques selfies un verre de champagne à la main dans des salons bourgeois, il faut absolument unir nos forces. Nous attendons encore des militants de LR, du moins si le parti survit aux Européennes.

        Aujourd’hui, La France Libre a des réseaux sociaux vraiment actifs, des groupes de discussions, un comité directeur d’une dizaine de membres regroupant quelques délégués de circonscription et des militants très déterminés de R!, du RN, de Via et du Vlaams Belang, le parti belge associé au RN, au Benelux, en Suisse, en Italie, au Canada, en Afrique et en Asie. Bien que le succès sur les RS n’augure rien en termes de retombées réelles (une de nos vidéos a généré plus de deux millions et demi de vues sans aucun résultat tangible sauf à augmenter le nombre de nos abonnés), c’est tout de même le moyen privilégié quand on est dispersé dans le monde entier.

        Nous avons pu éditer plusieurs textes et vidéos qui ont généré un certain enthousiasme sur les réseaux sociaux et ont même eu l’approbation plus ou moins explicite des fédérations des différents partis. C’est un bon début, nous avançons prudemment pour construire cette association sans précipitation afin de maintenir un certain équilibre entre les différents partis. La tâche n’est pas si aisée que cela, même à l’Etranger, et peut-être même surtout à l’étranger, les responsables pensant pouvoir faire ce qu’ils veulent loin des sièges parisiens. C’est dire à quel point il y a un fossé entre la volonté d’unité et la réalité de terrain. Si le premier échelons des petits responsables locaux des différents partis sont boutiquiers et n’arrivent pas à s’entendre entre eux pour coopérer, ils ne sont alors guère légitimes pour accuser les présidents des partis de ne pas réaliser l’union des droites et de ne pas penser au bien de la France. A bon entendeur…

Pourquoi croyez-vous encore en une union des droites ?

        Je ne suis pas sûr de croire en une union effective des droites. Il faudrait préalablement s’entendre sur ce concept puisque je lisais une responsable du Benelux affirmer de manière péremptoire que l’union des droites consistait à forcer Marine Le Pen à appeler à voter pour Eric Zemmour. C’est dire que ce concept peut même être utilisé pour diviser !

Plus sérieusement, je pense que l’union des droites n’est pas un absolu et que c’est  une question de stratégie. Il faut bien distinguer le concept d’union des droites que tout le monde appelle de ses vœux et la réalisation ou l’opportunité de l’union des droites dans les circonstances actuelles.

Lors de la galette des Rois de l’Union des Français de l’Etranger

        Pour les dirigeants des Républicains, cela est exclu, leur stratégie les empêchant de s’allier au principal parti de droite qu’est le RN. Ils jouent depuis longtemps sur le théâtre antifasciste pour se donner un espace politique, une originalité et une respectabilité. Renoncer à cette posture ne leur est plus possible.

        En ce qui concerne le RN, je ne crois pas qu’il ait un quelconque intérêt à s’allier à Reconquête. Je dirais même qu’il y a une complémentarité involontaire entre ces deux partis qui exige leur nette séparation. Reconquête a une stratégie que j’appellerais « de conviction », à savoir affirmer ses convictions sans filtre, sans se positionner électoralement, en pensant que la vérité crue va à terme attirer des électeurs de plus en plus nombreux. C’était exactement la stratégie, si toutefois le terme de stratégie est approprié, qu’avait Jean-Marie Le Pen dans les années 80. Or Marine Le Pen s’est séparée radicalement de cette manière de faire pour aller chercher les électeurs de gauche abandonnés par les socialistes et les communistes.

Une délégation de militants à la rencontre des députés européens du groupe ID

Il est bien évidant que, pour le RN, nouer une alliance avec Reconquête serait contredire cette stratégie qui a bien fonctionné, même si l’on peut y induire, à tort ou à raison, un renoncement. De plus, il semble bien que le parti d’Eric Zemmour soit un allié involontaire dans la stratégie de dédiabolisation du RN puisque les journalistes sont obligés de choisir entre la ‘nazification’ du RN ou celle de R!. Le RN apparaît alors a contrario modéré et séduit de ce fait des personnes qui n’osaient pas se voir considérés comme extrémistes. Notons qu’une autre complémentarité des deux partis est l’émulation dans le militantisme. La dynamique de communication de Reconquête, on le constate, a une nette influence sur les militants et les dirigeants du RN. De toute façon, Eric Zemmour affirme dans ses discours que son parti à lui seul fait l’union des droites en attirant les déçus de LR et du RN. Ce qui évidemment n’a rien à voir avec une union des partis par des accords électoraux.

        Dans tous les cas, l’union des droites, s’il est quasiment impossible qu’elle se fasse dans les urnes, se fait par les idées. C’est ce que nos réseaux sociaux, et notamment notre Canal Telegram de La France Libre cherche à démontrer par l’exemple. Nous publions tout ce qui peut enrichir le débat et apporter des solutions face à la capitulation macroniste, de quelque parti de droite que cela provienne.

        Dans l’immédiat, quand on est assuré de faire plus de 5%, une élection à la proportionnelle à un seul tour ne se prête pas à l’union. A cet égard, je pense qu’il y a bien un vote utile lors des prochaines élections européennes. Il y a bien une utilité du vote dans la mesure où l’on prend le risque de voter pour un parti qui peut ne pas atteindre les 5% et n’avoir aucun député, et il y a un vote utile dans la mesure où les élections européennes peuvent être un tremplin pour l’élection présidentielle.

La France Libre était présente à la conférence de Renaud Camus à Bruxelles

        Pour résumer, La France Libre ne cherche donc pas à unir les partis de droites mais à unir les militants de droites dans l’action de terrain, l’intention est donc beaucoup plus humble. Face au très faible nombre de militants actifs à l’étranger, nous rassemblons petit à petit, dans une coopération,  les militants de droite expatriés. Cette synergie de lutte contre l’adversaire commun ne pourra qu’apporter plus de voix à notre camp souverainiste.

Vous êtes désormais membre du RN ; l’union des droites est-elle prise au sérieux par le RN, et plus précisément la fédération des Français de l’étranger ?

        Je suis adhérent de trois partis : le RN, Via de Jean-Frédéric Poisson et le Vlaams Belang, premier parti flamand associé au RN au parlement européen. Il s’agit, par cette triple appartenance, de symboliser la complémentarité des partis français de droites et la coopération des partis souverainistes européens.

Trois membres de notre comité directeur étaient présents au lancement par Jordan Bardella de la Délégation des FDE

        Pour ce qui est de la coopération des militants des différents partis de droite, j’ai eu l’occasion d’en parler publiquement lors du lancement le 2 février 2023 par Jordan Bardella de la Délégation des Français de l’Étranger du Rassemblement National. Certains au RN nourrissent un ressentiment face à ce qu’ils considèrent être une trahison de responsables du RN passés à Reconquête, d’autres, à mon sens majoritaires, ont compris que le RN n’avait pas les moyens de militer seul à l’étranger.

Qu’en est-il de la fédération des FDE de Reconquête ?

        Pour ce qui est de la Fédération des FDE de Reconquête, elle est hélas en plein naufrage. A force de querelles intestines et d’arrivisme effréné, la situation interne est tellement chaotique que plus aucun accord n’est envisageable avec le RN. Je me suis laissé dire qu’ils en seraient à envoyer des courriels de dénonciation aux militants et à organiser des réunions pour déterminer comment circonvenir ou, pourquoi pas, pousser à la démission leur tout nouveau responsable de la fédération des FDE, alors même qu’il n’a pas encore annoncé officiellement sa nomination. Par crainte de perdre un titre vide de sens et sans utilité aucune, acquis parfois par des combines peu reluisantes, l’équipe qui a pourtant montré son incompétence lors de l’élection sénatoriale a contraint ce quatrième responsable de la fédération à rompre tout lien avec des militants du RN ou des groupes cherchant le dialogue et l’union des militants souverainistes. Depuis deux ans, dans une bonne partie des circonscriptions, et je peux en témoigner dans ma propre circonscription, ce n’est que démissions, radiations arbitraires du fichier des adhérents, exclusions en chaîne des meilleurs militants, insultes et règlements de compte sur le groupe Planète Zemmour, calomnies, piratage de pages Facebook, actions militantes ou CV inventés et même rupture avec les partis alliés. On pourrait en faire un feuilleton à sensation, on ne s’ennuierait jamais !

Vin chaud patriote avec des militants de Reconquête, du RN, de Via, du Vlaams Belang

        Dans la mesure où les responsables de circonscriptions sont enfermés dans cet entre-soi stérile, toute main tendue est regardée comme une menace et une provocation, nous en avons récemment fait l’expérience sur le terrain. Si d’aventure ils survivaient aux élections européennes et à un nouvel échec, malgré les chiffres totalement fantaisistes publiés par exemple dans le magazine Challenges, l’hémorragie de militants à l’étranger ne fera que s’accélérer. Les responsables des circonscriptions de l’étranger de ce parti n’ont pas l’air de se rendre compte qu’ils ne réussiront pas, pour nombres de pays, à constituer des listes pour les élections consulaires. Par exemple si l’on prend le cas de la seule Belgique, il faut autour de 23, 25 personnes pour présenter une liste à cette élection.

        Heureusement, malgré les pressions qu’ils subissent, les militants expatriés de Reconquête qui veulent vraiment servir la France rejoignent la France Libre, là où ils sont sûrs de ne pas perdre de temps en querelles pour des postes dérisoires. Tout cela montre à quel point notre association de militants est rendue indispensable par les circonstances. Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer !

Bruxelles est le lieu idéal pour le militantisme de terrain et la défense des intérêts français auprès de l’Union Européenne

Comment voyez-vous l’avenir politique de la France ? Êtes-vous optimiste ?

        Je pense qu’il faut prendre un certain recul historique et considérer que la France a connu des crises bien plus graves, notamment lors du « honteux traité de Troie » de 1420 signé par Charles VI ou lors de l’invasion allemande de 1940. Il faut aujourd’hui lutter contre un ennemi de l’intérieur qui n’est pas du tout l’islam ou les musulmans comme on l’entend trop souvent à droite. Notre véritable ennemi est une idéologie qui gouverne nos élites dans un totalitarisme mou qui ressemble fort à ce qu’a connu l’URSS. Certains parlent de l’UE comme d’un 4ème Reich et de Bruxelles comme d’un ‘Vichy de la deuxième collaboration’. Ces formules chocs ne sont pas éloignées de la vérité puisque l’UE est en grande partie au service et dirigée par l’Allemagne. Certes il n’y a pas d’extermination de masse mais bien une domination idéologique des esprits et l’instauration d’une terreur idéologique, un terrorisme intellectuel qui a pour but d’interdire tout esprit critique et d’imposer une pensée unique. Il faut lire  Le diable dans la démocratie de Ryszard Legutko qui est député européen et co-préside le groupe ECR au parlement européen. Lui qui a résisté au bolchévisme a très bien vu le danger totalitaire de l’actuelle démocratie libérale imposée à marche forcée par l’UE.

Avec Jean-Frédéric Poisson durant la dernière campagne présidentielle

        Voilà pourquoi les élections européennes ne sont plus du tout secondaire, il n’a jamais été aussi important de lutter contre les partis fédéralistes qui veulent dissoudre notre souveraineté nationale dans une funeste et oxymorique ‘souveraineté européenne’. L’avenir semble en tout cas plein d’espoir puisque les peuples européens, lentement mais sûrement, acceptent de moins en moins la disparition de leur identité, de leur industrie, de leur agriculture, finalement de leur autonomie et de leur souveraineté, donc de leur démocratie, au nom du rouleau compresseur du mondialisme qu’on cherche à leur imposer. L’approche des élections européennes montre assez la panique dans les médias qui ne savent plus quoi inventer pour censurer la vérité et imposer cette idéologie. Cet affolement de l’establishment et la montée des partis souverainistes partout en Europe et même dans le monde ne peut que nous remplir d’optimisme en l’avenir !

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