Jean-Christophe Gaffier : « Pour faire du business en Chine et/ou en Asie, c’est l’entraide qui est primordiale. »
Bonjour JC, depuis quand habitez-vous en Chine, et pourquoi avez-vous choisi de vous y installer ?
La Chine, ce n’était pas vraiment dans mes plans. En fait, je n’avais pas de plan jusqu’en 2006. Mon grand frère est allé en Chine en novembre 2002. Je l’ai visité en 2003 puis de nouveau en 2006. A ce moment-là, j’ai réalisé que le rêve américain avait changé de passeport : que le vrai rêve loin des opérations marketing massives des USA était en Chine. J’ai aussi surtout écouté mon frère et rencontré deux personnes qui m’ont inspiré : Cyril Longo et Frederic Bongard. J’ai donc repris mes études, de 2006 à 2008 pour pouvoir aller travailler ensuite sur Shanghai.
Depuis, je découvre un pays, des gens et un mélange de culture que l’Occident est encore loin de comprendre ni d’appréhender de loin.
Pouvez-vous nous parler de EES ? En quoi ce réseau consiste-t-il ?
En 2010, je rencontre un homme qui me convaincra de rejoindre l’UFE : Gilbert C Mennetret.
J’ai donc aidé la communauté française pendant 10 ans. Après des années de loyaux services, j’en suis venu à la conclusion que les français étaient très loin d’être solidaires comme les allemands, les japonais, les israéliens ou d’autres. J’ai donc lancé les business lunch et ensuite les conférences business pour l’UFE. Succès magnifique, cependant limite à la communauté française.
En 2020, en plein covid, après une discussion avec Pierre Buxeda, la question est : pourquoi ne pas étendre à la communauté internationale ? Et de faire un focus sur ceux avec qui j’ai le plus de contact, les « decisions makers ».
Ce fut en septembre 2020 que fut lancé le EES. Le but est d’être un pont de communication et de business pour les decisions makers, sans blablas, sans politique, ni religion ni frontière.
Ce réseau consiste à connecter les decisions makers ensemble, de créer des synergies locales et globales. Le VP de la ville, il/elle est en charge de créer la communauté localement, toujours en respectant des règles précises.
Quelles sont les spécificités de EES par rapport aux nombreux réseaux existants comme les CCI, French Founders, BNI, etc. ?
Les différences sont mutiques : French Founders s’est diversifié, ils accueillent d’autres personnes même si pas founders. Le BNI, il faut juste payer, c’est ouvert à tous. Les CCI sont surtout nationalisées, il y a une empreinte géopolitique derrière les consulats etc.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les entrepreneurs en Chine ?
Le peu d’entraide est flagrant et les CCI comme les autres institutions écoutent les grands groupes car ils payent plus. Avec EES, quel que soit la taille ou l’industrie, les membres peuvent se rencontrer et échanger.
Quel a été l’impact de la Covid-19 en Chine, et pensez-vous que les affaires reprennent bien ?
Le Covid a profondément marqué le pays et la communauté, notamment à Shanghai. Les chinois sont très bons en affaires, je suis très confiant dans le retour d’une croissance supérieure a 5%.
Quels sont vos conseils pour les Français qui cherchent à faire des affaires avec la Chine et plus généralement l’Asie ?
Les Chinois ont développé un concept qui s’appelle le “guanxi” qui est un terme chinois renvoyant aux relations interpersonnelles entre deux individus, vulgairement traduit par « réseau » en français ou « networking » en anglais, sauf que c’est bien au-delà de la simple connexion. Les relations sont primordiales. Pour faire du business en Chine et/ou en Asie, c’est l’entraide qui est primordiale.
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