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Rencontre avec Paul Roussel, entrepreneur en Thaïlande

Paul Roussel est installé à Bangkok, où il est par ailleurs en charge du CFI. Il met l’accent notamment sur le développement d’un réseau d’entrepreneurs.

Bonjour Paul, pouvez-vous vous présenter ? Depuis combien de temps êtes-vous installé en Thaïlande, et quelle est votre activité ?

Bonjour Marc, merci pour l’opportunité de me présenter plus largement à l’ensemble de l’audience CFI. Je m’appelle donc Paul Roussel, Français originaire de Strasbourg en Alsace, marié et père de 2 enfants de 17 et 14 ans. Mon épouse est thaïlandaise née dans la province de Nakhon Ratchasima plus connue sous le nom de Korat dans le centre-est du Royaume.

Je suis arrivé pour la 1ere fois en tant que touriste en Thaïlande en mai 1989 et j’y ai jeté les bases d’une première affaire 2 mois plus tard tout en continuant à exercer une activité en métropole. J’ai par la suite beaucoup voyagé sur un vaste secteur entre le Moyen-Orient et l’Océanie en étant installé à Kuala Lumpur en Malaisie. J’ai rencontré celle qui est aujourd’hui mon épouse lors de voyages en Thaïlande puis je me suis naturellement sédentarisé dans le Royaume en 1999.

Particulièrement attaché à ma région Alsace, j’ai fondé dès mon arrivée l’Amicale des Alsaciens et amis de l’Alsace en Thaïlande ”Les Thaïlsaciens”. Entrepreneur dans l’âme j’ai continué à monter différentes affaires avant de fonder FiddAsia en juin 2015 pour rassembler sous une même bannière certaines activités dont celle de Conseil en Gestion Privée ou de Patrimoine, appellation plus commune en métropole.

Diner de l’Amicale des Alsaciens et amis de l’Alsace en Thaïlande, ”Les Thaïlsaciens”
A quoi sert un club d’entrepreneurs, quelle est votre vision de l’entraide entre entrepreneurs Français expatriés ?

Ma vision d’un club d’entrepreneurs et raison pour laquelle je me suis proposé de prendre en charge le développement CFI en Thaïlande, est de faire se rencontrer les entrepreneurs français ou francophones entre eux, afin de créer des synergies qui ne soient pas pilotées depuis un central en Métropole. Je précise bien entrepreneurs français ou francophones car il existe bien entendu de nombreux club d’entrepreneurs divers et variés confondant toutes nationalités.

Il existe en Thaïlande comme dans nombre d’autres pays avec une communauté française et francophone importante, de nombreux entrepreneurs qui créent, génèrent de la valeur, font vivre des familles entières, font rayonner un savoir-faire à la française dans une économie locale dynamique sans nécessairement tous se connaître entre eux. Toutefois beaucoup travaillent dans des secteurs d’activités différents et parfois complémentaires, aussi l’objectif est de créer des synergies de développement entre ces entrepreneurs pour en faciliter l’intégration dans l’économie locale et donc leur rayonnement.

Un autre objectif est de mieux les faire connaître pour que les entreprises métropolitaines qui souhaitent s’ouvrir le marché local ou y ”sourcer” de nouveaux fournisseurs, s’appuient sur ce réseau d’entrepreneurs sur place au lieu de les court-circuiter comme c’est trop souvent le cas.

Rencontre CFI avec des entrepreneurs à Bangkok en décembre 2022
Quels conseils donneriez-vous à des Français qui envisagent de s’installer en Thaïlande ?

S’installer en Thaïlande comme ailleurs ou rester en métropole est avant toute chose un choix de vie personnel. On peut vivre l’aventure en empruntant les chemins de traverses en France voir même dans sa région d’origine où il y a toujours quelque chose à découvrir au fil du temps et des saisons, ou faire le choix de partir.

Lorsque l’on fait le choix de partir à la rencontre d’autres cultures proches ou lointaines, on fait aussi celui d’en accepter les us et coutumes, traditions, religions et choix politiques autochtones en laissant ses propres convictions derrière soi. Attention, je ne dis pas les renier, mais accepter que ce que nous avons appris depuis notre plus tendre enfance n’est pas la seule vérité. J’entends encore trop souvent des ”oui mais la Thaïlande ceci” ou ”les thaïlandais ou thaïlandaises cela…” Que ce soit en Thaïlande ou ailleurs, on ne s’expatrie pas pour critiquer ou pointer ce qui ne nous convient pas, il vaudrait mieux dans ce cas rester chez soi et utiliser son énergie critique pour améliorer ce qui peut l’être là d’où l’on vient. Ce message pourrait aussi s’adresser aux étrangers qui s’installent en France.

Il faut donc laisser de côté ses préjugés, ses idées préconçues et arriver avec une ouverture d’esprit maximale et une soif d’apprendre sans limite. On ne choisit par une destination d’expatriation par hasard mais il n’est pas non plus utile de l’étudier pendant des mois avant de partir car la réalité sur place est souvent toute autre et dépend aussi beaucoup des premières rencontres que l’on y fait en arrivant. Se tromper n’est pas non plus un drame à partir du moment que l’on apprend de son expérience pour se projeter ailleurs. Ceci s’applique aussi bien aux étudiants, travailleurs nomades, ceux qui sont à la quête d’un emploi ou d’une opportunité de créer tout comme à ceux qui font le choix de vivre leur retraite hors sentiers battus. Ce n’est peut-être pas ce que l’on espère lire comme réponse à ce genre de questions, mais c’est la mienne…

Contacter Paul Roussel : proussel@fiddasia.com

Telegram et WhatsApp +66 8 1841 6059

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