Compétences vertes et immatérielles : Vers un monde durable de Youth Banks
Les Youth Banks représentent un incubateur de compétences qu’il convient de célébrer à l’heure où « l’humanité dépend de l’énergie sans pareille, de l’inventivité et des contributions de la jeunesse du monde entier. » comme le souligne António Guterres, secrétaire général de l’ONU, pour la journée internationale de la jeunesse célébrée le 12 août de chaque année par les Nations unies.
La moitié des habitants de notre planète ont 30 ans ou moins, et ce chiffre devrait atteindre 57 % à la fin de 2030.
D’inspiration civiliste, la confiance et la notion de contrat sont essentielles pour permettre à la jeunesse de se doter de nouveaux véhicules d’investissement comme des Youth Banks à la gouvernance innovante et participative.
Aujourd’hui, le monde s’engage dans une transition verte. Le passage à un monde durable sur le plan environnemental et respectueux du climat est essentiel non seulement pour répondre à la crise climatique mondiale, mais aussi pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). La réussite de la transition vers un monde plus vert dépendra du développement des compétences vertes au sein de la population. Pour les Nations unies, les compétences vertes désignent « les connaissances, les aptitudes, les valeurs et les comportements nécessaires pour vivre dans une société durable et économe en ressources, la développer et la soutenir ».
En raison de leur nature interdisciplinaire, l’essence des compétences vertes est parfois exprimée, en partie ou en totalité, par d’autres termes associés tels que « compétences pour l’avenir » et « compétences pour les emplois verts ». Si les compétences vertes concernent les personnes de tous âges, elles revêtent une plus grande importance pour les jeunes, qui peuvent contribuer à la transition écologique sur une plus longue période.
Cette pluridisciplinarité invite à penser de nouveaux modèles comme celui développé dans l’ouvrage : Financements innovants – vers l’expérimentation d’une Youth Bank. Cette traduction française de la pensée de Vernon Ringland, fondateur irlandais des Youth Banks suggère une innovation permanente sur le volet jeunesse, esprit d’entreprise et startups.
Le décloisonnement des acteurs publics et privés représente un chemin à totalement repenser dans de nouvelles échelles de territoire.
Par exemple, Monaco Crowdfunding a monté une plateforme des projets innovants et solidaires sur le territoire Azuréen, en s’appuyant sur la philosophie du “Livre Blanc Monaco 2029” qui suggère une innovation permanente dans le secteur financier :
“Sur l’exemple de la Silicon Valley, les autorités monégasques doivent promouvoir des moyens simples d’accessibilité aux capitaux disponibles pour les entrepreneurs. Cependant, Monaco ne disposant pas en quantité suffisante de preneurs de risques financiers (business angels, sociétés de financement, de capital-risque et de capital développement), il faudra susciter la mise en place d’un réseau ad hoc”.
Le Pavillon Monaco à l’Exposition universelle d’Astana consacrée aux énergies du futur a partagé une vision audacieuse de l’économie bleue et ses nombreuses potentialités. Il reste aux Youth Banks de se doter de nouvelles ingénieries de projets audacieuses orientées vers la transition verte et les actifs immatériels. En effet, il reste encore trop d’étapes à franchir pour permettre à de jeunes inventeurs de gager facilement leur brevet d’invention lorsqu’ils sont en panne de financements.
Des partenariats avec des gouvernements locaux pourraient faciliter ce chemin.
Un travail de prospective a été conduit en ce sens par le Conseil parisien de la jeunesse qui préconisait un rapprochement pro-bono avec des experts du bureau de la propriété intellectuelle de la mairie de Paris ainsi des partenaires de l’expérience du prêt sur gage du Crédit municipal de Paris. Un tel mécénat de compétences pourrait consolider un incubateur de connaissance et de compétences vers des Youth Banks vertes et immatérielles.
La valorisation d’actifs immatériels pourrait pallier le manque de moyens financiers comme principal handicap à la concrétisation d’un projet de création ou d’innovation, à l’instar d’Alcatel Lucent qui avait choisi de gager ses brevets pour faire face à ses problèmes de trésorerie et obtenir des prêts auprès du Crédit Suisse et de Goldman Sachs d’un montant de 1,615 milliard d’euros.