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Jean-Benoît Isselé, maître d’hôtel & chef sommelier à Bali : “Nous avons un savoir-faire et nous portons des valeurs.”

Rencontre avec Jean-Benoît Isselé, ancien Français de Hong Kong, désormais installé à Bali.

Bonjour Benoit, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ? Depuis quand résidez-vous à Bali, et pourquoi avez-vous pris la décision de vous y installer ?

Jean-Benoît Isselé, j’ai 32 ans je suis né dans la belle ville de Nîmes, je suis arrivé à Bali il y a 2 mois et la décision de m’y installer s’est prise après une proposition de travail. L’industrie hôtelière se réveille de l’après Covid sur l’île et la demande des professionnels du secteur se développe rapidement. Les opportunités sont nombreuses.

Vous êtes Maître D’Hôtel & Chef Sommelier. En quoi consiste la profession de Maître D’Hôtel, et y a-t-il des différences entre la France et l’Indonésie dans les missions de ce genre de postes ?

En effet je suis honoré aujourd’hui de marcher dans les pas de mes mentors et finalement de m’inscrire dans leur sillage au restaurant gastronomique et bar à cocktail l’Apéritif à Bali.

Je veux parler de Michel Hermet maître restaurateur du Wine bar Cheval blanc à Nîmes et ex-président de l’Association de la Sommellerie Internationale, Thierry Marx chef étoilé et David Biraud au Mandarin Oriental Paris, qui m’ont tant apporté quant à la direction de ma carrière et de mes ambitions.

Maître d’hôtel c’est donner la direction de la salle de restaurant et de tous ses acteurs en assurant une synergie parfaite avec la cuisine. C’est également assurer la consistance du service et procurer une expérience heureuse aux invités, celle qui devra rester dans leur mémoire. Nous sommes des créateurs d’émotions et de partage.

La différence d’exercer ce métier loin de la France est selon moi d’avoir une véritable ouverture d’esprit à la culture locale, ses meurs, ses traditions, ses religions diverses.

C’est aussi savoir appréhender et gérer les interactions avec les équipes et bien évidemment avec la cuisine et les produits.

C’est également découvrir et recevoir comme un cadeau ce qui diffère :

Ici, le briefing d’avant service se termine sur une prière commune, puis chacun se recueille un bref moment, selon sa religion, pour se souhaiter le meilleur travail ensemble.

C’est magnifique.

J’ai trouvé cela incroyable et d’un respect considérable.

Comment trouvez-vous la vie à Bali, et pensez-vous y rester longtemps ?

La vie à Bali me change énormément déjà de Hong-Kong ou j’ai vécu pendant 7 année dont 4 sous le Covid et les conséquences considérables que cela a engagé pour le secteur de l’hôtellerie restauration. Pour l’instant c’est un véritable bol d’air et une découverte également car il faut savoir s’adapter, s’installer mais tout le monde est très accueillant, accessible et aime aider l’autre. L’entraide naturelle fait partie des choses qui s’oublie trop souvent et ce n’est pas le cas ici. Donc très heureux et je me donne maintenant du temps avec vue d’avenir au Viceroy Bali dans un cadre idyllique.

La France vous manque-t-elle ? Rentrez-vous souvent en France ? Que pensez-vous de la situation actuelle de la France ?

La France m’a terriblement manqué durant ces 4 dernières années. Bloqué à Hong-Kong, car il ne pouvait y avoir de « home working » dans le métier.

Oui, j’avais l’habitude de rentrer tous les 6/8 mois pour voir ma maman, ma famille, mes amis, visiter des vignerons, passer des bons moments de partage.

Tout cela m’a beaucoup manqué.

J’aime la France c’est mon pays.

Peu importe sa situation actuelle difficile, je peux témoigner depuis l’étranger que le rayonnement d’être Français surtout dans les métiers de bouche est un bagage extraordinaire qui mérite d’être chéri et dont il faut être fier. Je le suis.

Nous avons un savoir-faire et nous portons des valeurs qui sont un exemple pour beaucoup.

Avez-vous des conseils, des anecdotes à relayer aux Français qui envisagent de s’installer à Bali ?

Oui bien sûr, et ceci sans prétention.

Tout d’abord venir avec un esprit d’ouverture. Certaines choses prennent du temps.

Ne pas hésiter à aller au contact des locaux car ils sont vraiment très accueillants, et le sentiment d’insécurité est inexistant.

Il va falloir être patient sur la route (hahahah) en raison du traffic… Le développement de l’île est rapide mais les infrastructures ne sont pas forcément adaptées encore au flux de personnes qui apprécient la vie ici.

Privilégier les déplacements en scooter si on est « pressé » … mais dans le secteur de Ubud cela reste très mineur.

Travaillez-vous avec des Français ? Recherchez-vous des contacts de fournisseurs, clients, partenaires, ou collaborateurs potentiels ?

Bien entendu je travaille avec des Français qui sont mes fournisseurs.

II y a déjà ici une solide communauté française que j’ai hâte de découvrir davantage. Je suis toujours en recherche de belles rencontres. J’aime venir en aide et collaborer pour faire naître de futures expériences. Je pense vraiment que rien ne s’accomplit seul.

Je reste ouvert à de nouveaux projets riches en humanité au service de cette île qui m’accueille.

Comme ma mère aime à me dire :

« Quand tu procures du plaisir aux autres, c’est un cadeau que tu te fais à toi même. »

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