De l’École française de Bonneterie de Troyes au métier de courtier en textile à la tour des Vieux Greniers
De l’École française de Bonneterie de Troyes fondée en 1888 à la Tour des Vieux Greniers de Cholet : comment devient-on courtier en fil et en tissu ? De Paris à Troyes, la France regorge de « trésors humains vivants » dont les enjeux de transmissions sont aussi précieux et primordiaux que ceux de la Manchester de l’Anjou pour transformer l’ancien monde du textile en nouveau centre de la création.
En plein cœur du 10eme arrondissement de Paris, La Filature est devenue une pépinière associative en faveur de l’entrepreneuriat grâce à la famille Mullliez et son dynamisme reconnu dans la Fondation Entreprendre créée par André Mulliez, ancien dirigeant de Phildar. L’Ecole française de Bonneterie fut créée en 1888 sous le patronage de la Chambre de commerce de Troyes et du « Syndicat de la Bonneterie ». Soucieuse de transmettre l’intelligence de la main, cette institution auboise a elle aussi laissé des traces au cœur de la Champagne à la croisée des énergies éducatives et du patrimoine industriel.
Voici l’histoire d’une petite société choletaise et d’une saga familiale de fabrication textile à la française, nichée 43 rue des Vieux Greniers, derrière la tour des Vieux Greniers de Cholet jusqu’en 1971.
Auguste Jeanneau, né 13 juin 1841 à Jallais dans le Maine-et-Loire, créa une société éponyme A. Jeanneau dans les années 1870 où il faisait principalement du négoce de fils, laine et coton.
Son fils Auguste Marie, né le 14 septembre 1875, travaillait avec lui et, à la mort de son père en 1904, devint le directeur de l’entreprise. Il avait 29 ans.
Au moment de la Première guerre mondiale, le fils Auguste Marie fut mobilisé et dut rejoindre les troupes françaises. Hélas, en 1918, atteint par une diphtérie non détectée à temps par les services médicaux de l’armée, il mourut le 21 mai à l’âge de 42 ans.
Sa femme, Madeleine Jeanneau, aidée par la sœur de son mari, Marie Jeanneau, assura alors la marche de l’entreprise.
Du négoce à la fabrication artisanale
En 1918, son fils Augustin, né en 1902, était encore élève à l’institution Sainte- Marie de Cholet.
A la fin de ses études secondaires, sa mère le supplia de venir diriger l’entreprise. Augustin, bon élève et voulant devenir professeur de lettres, hésita beaucoup avant de donner son accord. Mais, vu la situation, il renonça à son souhait de devenir enseignant. Il rejoignit alors la rue des Vieux Greniers pour continuer l’entreprise.
C’est au milieu des années 1930 que l’on passa du fil à la chaussette lorsque la maison Jeanneau et Cie lança la fabrication de bas et chaussettes sur métiers rectilignes.
Transformer l’ancien monde du textile en nouveau centre de création
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En quête de nouvelles idées audacieuses, la Manchester de l’Anjou a toujours cherché à s’inspirer de leaders inspirants du Grand Manchester.
Robert Owen était un fabricant de textile gallois, philanthrope et fondateur du mouvement coopératif. Il s’est enrichi au début des années 1800 grâce à une usine textile à New Lanark, en Écosse. Après avoir suivi une formation de drapier à Stamford, dans le Lincolnshire, il a travaillé à Londres avant de déménager à l’âge de 18 ans à Manchester dans l’industrie textile. En 1824, il s’installe en Amérique et investit l’essentiel de sa fortune dans une communauté expérimentale à New Harmony, en Indiana, en guise de préliminaire à sa société utopique. Celle-ci a duré environ deux ans. Par la suite, il a continué à défendre les coopératives et à soutenir les écoles mixtes gratuites.
Avec le temps, nous changeons. Révolution en cours. Que sera demain la Manchester de l’Orient ?
Au Japon, Osaka surnommée la Manchester de l’Orient, accueillera en 2025, une Exposition universelle. « Sauver des vies », « Connecter des vies » et « Transformer des vies » seront les trois thèmes de ce grand rendez-vous invitant les innovateurs du futur à propulser la prochaine révolution industrielle (verte) et créer un monde plus durable.