Reconquête : Rencontre avec Anne-Catherine Girard, responsable R! Benelux

Bonjour Anne-Catherine, pouvez-vous nous parler de votre parcours, notamment votre engagement politique ?

Originaire de Provence, j’ai grandi avec 4 frères et soeurs, ainsi que 5 autres enfants de la Dass, dont mes parents avaient la garde, tradition familiale, puisque mes grands-parents avaient élevé de nombreux enfants orphelins au sortir de la 2ème guerre mondiale. De mère bâloise et de père français de souche parlant en seconde langue le patois du pays, vous l’avez deviné, j’ai un ancrage patriote et culturel en faveur de la famille, et du support qu’elle représente dans une société sans repères… assez prononcé.

Mes parents ayant acheté une propriété agricole et pratiqué l’agriculture biologique, la nature fait aussi partie de mon univers depuis toujours. La défendre est un principe non négociable de mes engagements.

A l’adolescence, le système scolaire étant déjà dilué dans des réformes ne faisant plus du savoir une priorité, j’avais choisi de suivre des cours par correspondance jusqu’au baccalauréat. Prendre ainsi sa vie en main, je vous avoue que cela met très tôt face à ses responsabilités. Etant passionnée d’histoire et de transmission, j’ai également poursuivi un cursus universitaire dans cette filière, afin de me diriger vers l’enseignement.
Cependant, quelques lourdes épreuves de maladie m’obligèrent à renoncer à ce projet. Le temps de remonter la pente, je pris le large. Voile sur l’Angleterre où je passais 4 ans à me former dans le stylisme et les plus grands ateliers de la capitale. Savoir utiliser les « épreuves» que la vie nous fait traverser est un art qui conduit à la sagesse. Je suis d’autant plus sensible envers ceux qui connaissent ces passages, qui les obligent à prendre de nouvelles décisions, et sortir ainsi des balises tracées, rassurantes et sécurisées d’un système qui ne fait plus rêver, pour adopter le défi d’un avenir au plus près de ses aspirations, sur-mesure.

Le savoir-faire autant que le style étant les premiers ambassadeurs de la France, je m’emploie à les développer depuis de nombreuses années. Comme tout entrepreneur autonome, j‘ai traversé les crises économiques successives. Cela m’a conduit à connaître la somme de courage qui se cache en chaque entrepreneur, et je m’émerveille de leur ténacité autant que de la passion qu’ils y mettent. Ils représentent un véritable socle bénéfique pour notre société.

La politique dans tout ça? Elle s’est incrustée jeune, en famille, dans les débats de table, chacun ayant le droit à la parole, cela ressemblait bien souvent à ce que nous voyons à l’Assemblée Nationale, mais en plus respectueux de l’autorité, de la tenue vestimentaire, et de l’opinion adverse.

Après avoir pris mon indépendance, et consciente d’avoir grandi dans un cadre sain, j’étais convaincue que notre époque ne permettait plus de rouler sa bosse pour soi seulement, en attendant la retraite. Ce conformisme me semblait dépassé. Devant les enjeux qui nous faisaient face, il devenait indispensable de s’engager pour donner aux futures générations un avenir, valorisant nos racines, notre patrimoine et notre savoir-vivre unique au monde.

J’ai commencé à m’engager pour la défense de l’avenir des enfants, confrontés à la vague du Mariage pour Tous, qui nous conduisait inévitablement à la PMA/GPA et j’ai donc battu le pavé parisien, comme beaucoup de Français, lors de toutes les “Manifs pour Tous”, afin que le droit d’avoir un père /une mère ne se marginalise pas.
Comme on le sait, les Français n’ont pas été entendus et ma pugnacité tendit alors à s’accroître face aux obstacles. J’ai donc rejoint un parti au plus proche de mes aspirations, VIA, (ex. PCD) qui me semblait le plus porteur.

En 2021 le parti me proposa de le représenter, sur la liste “diverses droites Benelux” aux élections consulaires. Malgré la défaite, à l’instar de ces millions de Français, qui luttent au quotidien pour protéger leurs enfants, leur entreprise, leur patrimoine, leurs clochers, j’ai puisé dans cette expérience une conviction que l’Histoire, un jour nous rendra justice.

Ces Français sont nombreux et exceptionnels et constituent le génie créateur, contagieux et bénéfique pour l’humanité qui renaîtra, et que je veux servir!

Pourquoi avoir choisi de vivre en Belgique, et comment y trouvez-vous la vie ?

Je voulais lancer mon entreprise dans une capitale, je souhaitais qu’elle soit à dimension humaine, et l’expression des différentes langues européennes possible.
Cela fait maintenant 18 ans que j’y ai déposé mes valises et y développe ma marque.

Bien que j’y apprécie l’histoire et le patrimoine culturel où Charles Quint laissa de nombreuses traces, cette ville présente actuellement des symptômes de totale soumission aux lobbies wokistes et LGBT (passages pour piétons « arc-en-ciel »). Face à cela, une communauté musulmane qui veut tirer tous les avantages qui lui sont offerts de notre part, tout en se protégeant d’une influence « décadente » de l’Occident que la sphère mondialiste encourage.
La cohabitation dans ce faux « vivre-ensemble » favorise une radicalisation avec la bénédiction de ceux-là mêmes qui prônent la laïcité la plus implacable pour tout patriote se réclamant des racines judéo-chrétiennes!

Pourquoi avez-vous décidé d’être candidate aux élections législatives, et quelle leçon en tirez-vous ?

Dans le cadre de l’alliance des partis pour la Présidentielle puis pour les législatives 2022, VIA, pour qui j’ai une profonde estime, encouragea ma candidature pour Reconquête!
Cette responsabilité a été un tournant qui transforme et qui rend humble!
Avec l’aide de mon entourage, tous bénévoles, nous avons réussi en 3 semaines et sans moyen financier à faire une campagne éclair, dans les 3 pays du Benelux, et ce, malgré les calomnies, menaces et discriminations auxquelles nous faisions face au quotidien.
Mais comme je vous le disais, il y a des obstacles qui ratent leurs cibles, et creusent la détermination.

Avoir été au contact des Français de l’étranger, entendre leurs attentes, mais aussi voir leur compassion à l’égard de nos compatriotes restés au pays et qui souffrent, m’a fait comprendre la force et la solidarité qu’offre notre parti Reconquête! pour leur donner des réponses d’avenir.

Dans le cadre des candidatures au Conseil National, quelle est votre position?

A la suite des législatives, j’ai eu à coeur de reprendre le flambeau pour la circonscription R! Benelux et je souhaite prendre le temps de m’y consacrer. Pour cette raison, j’ai choisi de ne pas proposer ma candidature au Conseil National. Comme il n’y aura qu’un seul candidat pour la zone Europe, je soutiendrai une personne de grande confiance, le candidat Philippe Tissot (6e circo de l’étranger, et trésorier des FDE). Je sais qu’il aura la carrure dont le CN aura besoin.
Par ailleurs, je veillerai à permettre l’émergence (au delà même du CN) de personnes de qualité et dont la loyauté sans faille envers nos équipes R! du Benelux, mais aussi pour leurs services rendus avec désintéressement a renforcé l’estime que nous leur devons, comme Mathieu Francineau au Luxembourg, et Alexandre de Joybert en Belgique.

Vous définissez-vous comme conservatrice ? Identitaire ? Libérale ? De droite ?

Je me définis comme tous les 4, mais avec des priorités :

1) De droite : car je crois à l’enracinement de la pensée structurée qui engendre l’ordre dont notre société a besoin, au lieu du chaos.

2) Conservatrice : comme toute nouvelle pâte a besoin des germes du levain ancien qui la fait monter, notre avenir aura besoin de construire sur des racines profondes et qui ont fait leurs preuves, s’il ne veut pas sortir dégonflé.

3) Identitaire : à une époque où la laïcité dévoyée oblige l’identité judéo-chrétienne à raser les murs, pendant qu’elle encourage toutes les autres à une expression sans pudeur, revendiquer ce droit devient indispensable.

4) Libérale : oui au libéralisme basé sur la force du bien commun, mais non à celui qui aurait pour seule finalité le profit individualiste.

Quelle est votre vision de Reconquête, dans quelle direction souhaitez-vous que le parti évolue ?

J’ai plutôt une vision pour la France où Reconquête! serait son outil.

Le devoir d’un homme, d’une femme politique est de travailler pour la prochaine génération, mais celui d’un politicard est de travailler à sa propre élection. Je reconnais donc à Éric Zemmour le courage d’avoir cristallisé des attentes mûres pour orienter la politique sur l’avenir des prochaines générations.

Éric Zemmour dénonce à juste titre l’hypocrisie de notre politique de natalité, que j’approuve pleinement. Nous ouvrons les bras à tous les étrangers en situations psycho-sociale, politique ou économique difficile, dont la natalité est hors de contrôle pendant que nous encourageons nos jeunes filles/femmes à renoncer à leur grossesse à la moindre difficulté au lieu de les soutenir.

Le génie féminin autant que le génie français, permettra à la France d’être à l’origine de l’abolition mondiale de cet IVG de compromis avec notre système économique, comme il y a eu l’abolition mondiale de l’esclavage, compromis d’une autre époque avec son système économique.
Si Simone Weil avait permis à des femmes en situation de détresse de sortir d’une impasse, l’IVG actuellement est devenu une entreprise de démolition massive de notre peuple.
La société ne peut continuer de promouvoir le progrès en détruisant parallèlement l’être vivant aussi petit soit-il, alors que nous ouvrons les bras pour accueillir d’autres cultures qui, elles, gardent leurs enfants. Je reconnais à ces peuples, cette sagesse que nous n’avons plus, nous l’avons remplacée par cette attitude condescendante des Droits de L’Homme que nous exportons pour mieux masquer la destruction de notre propre peuple.

Ce manque de bon sens du monde occidental creuse notre tombe. L’abolition de l’IVG telle qu’elle est promue comme un droit et non comme “cas de détresse”, j’en suis convaincue permettra le redressement de la France qui retrouvera sa place de grande nation.

Comment est structurée l’équipe Reconquête au Benelux, comment suivre vos actualités, et comment vous joindre?

Notre équipe compte des fidèles de la première heure, et des nouveaux, courageux et enthousiastes qui se greffent à notre équipe initiale.
Régulièrement, nous proposons dans les 3 pays du Benelux une occasion de rencontre sous forme de réunions/tables rondes/conférences ou activités sportives permettant de fédérer les adhérents du Benelux. Nous accueillons chaque fois les nouveaux, afin de leur déléguer des responsabilités lors de nos prochaines actions.
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Anne-Catherine Girard
Responsable R! Benelux