Où se trouve le Pavillon des Indes de Saint-Malo?

Le pavillon des Indes fut commandé par le prince de Galles, futur Edouard VII pour représenter les Indes britanniques à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il comprend alors deux parties symétriques reliées par une galerie.


A la fin de l’exposition, les deux parties furent vendues séparément. La principale fut ainsi transférée vers la station balnéaire de Saint-Malo (Paramé) mais endommagée par un coup de vent puis détruite vers 1905 par une violente tempête.


Il semblerait que des pièces du pavillon aient été cédées à la République d’Haïti, jusqu’à la chute du Président Salomon, puis enfin vendues au Royaume de Hawaï pour ériger son propre pavillon.


Bien que l’enveloppe architecturale du lieu, espace unique et rare, ancien vestige de l’Exposition de 1878 à Paris soit disparue, l’héritage de ce « Taj Mahal » breton mériterait d’être valorisé dans une forme originale.

Un herbier imaginaire pourrait mettre en valeur ce patrimoine orientaliste, dans les espaces verts des parcs et jardins de Saint-Malo et relierait grands corridors naturels, vallées et jardins convergeant vers la cité corsaire. À terme, il serait possible de se promener en cheminant de jardin en jardin : jardins paysagers, maritimes, nourriciers – dans la continuité des actuelles stations gourmandes – pour rejoindre le Parc de la Briantais ou le Parc de Port-Breton à Dinard. En somme, un programme d’aménagement paysager assez proche du Collier d’Émeraude déployé par la ville de Boston (Emerald Necklace).

Vision d’avenir : et si Saint Malo renouait avec son Pavillon des Indes ?

Une autre partie du pavillon existe toujours sur la commune de Courbevoie, dans le département des Hauts-de-Seine. Plusieurs communes de ce territoire de l’ouest parisien ont valorisé ce patrimoine rare et original, à l’instar de la commune d’Asnières-sur-Seine qui a transformé l’ancienne gare Lisch en Cité du voyage et de l’entrepreneuriat.

Avant d’être déplacée en banlieue, cette ancienne gare de l’expo universelle était initialement située au cœur de Paris pour accueillir les visiteurs au pied de la Tour Eiffel.

La réhabilitation de la partie du pavillon des Indes située à Courbevoie a été entièrement
financée par un mécénat privé de la fondation Total en faveur de la fondation du Patrimoine, via une subvention de 150 000 euros visant à transformer ce lieu en résidence d’artistes. Et offrir une formidable occasion pour l’art contemporain de s’exprimer dans un lieu chargé d’histoire.

Et si Saint-Malo constituait un dossier pour essayer de convaincre une nouvelle fois Total
d’accorder son mécénat à la Côte d’Émeraude ? 

La réhabilitation du pavillon des Indes à Saint-Malo pourrait offrir une “vitrine” pour encourager les solutions à l’hydrogène pour les navires de commerce et de croisière. Les énergies du futur seraient ainsi mises à l’honneur autour de l’émulation de navires à énergie propre, à l’instar du projet Energy Observer et de son tour du monde né à Saint-Malo.

Inscrire Saint-Malo dans l’odyssée des énergies du futur offrirait localement des pistes pour
mieux travailler étroitement avec EDEIS en charge de la région de la gestion du port et la Région Bretagne. Mais aussi rester intransigeant sur l’installation de trémies de déchargement aspirant la poussière.

Bref, Saint-Malo et la Côte d’Emeraude pourraient être identifiées comme un véritable Silicon Valley de l’économie circulaire, qui renouerait avec l’utopie des fondateurs des expositions universelles.


Pour marcher sur les traces du pavillon des Indes de Saint-Malo 

Dans l’immédiat, voici des éléments plus précis sur la Maison de villégiature balnéaire dite
Pavillon des Indes du Prince de Galles, 175, 177 digue des Dunes (Saint-Malo)
: http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-de-villegiature-balneaire-dite-
pavillon-indien-du-prince-de-galles-175-177-digue-des-dunes-saint-malo/98c86626-7250-
48f7-8582-e50292f6f998


L’emplacement correspond aujourd’hui au : 1 Avenue Jules Simon, 35400 Saint-Malo.


Saint-Malo, port d’attache du Nouveau Monde ?

Pour poursuivre la lecture, nous vous invitons à marcher sur les traces de l’expédition de
Jacques Cartier à la découverte du Québec par la fleuve Saint-Laurent, qui visait initialement
à rechercher, au nord du Nouveau Monde, un passage vers la Chine, à l’instar de Vasco de
Gama passant le Cap de Bonne-Espérance et coulant la puissance vénitienne car «d’un seul
coup » les produits de Chine valaient – déjà – cinq fois moins cher à Lisbonne qu’à Venise.

Philippe Chabot (1492 – 15 juin 1543) est un personnage méconnu de Saint-Malo. Ministre
des choses de la mer de François 1er, il fut un grand mécène de la Renaissance qui finança
les expéditions de Jacques Cartier. Le 15 juin 2023 célèbrera le 480eme anniversaire de sa
mort. Aussi, une action symbolique a été menée dans le quartier Saint-Servan à la Tour Solidor avec la pose d’une gerbe de fleurs au niveau de la croix de Gaspé.

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