Olivier Lognoné (1700-1757), Je fleurirai là où seront portés Salomon et Pierre Poivre
Olivier Lognoné est un propriétaire né le 12 août 1700 à Baguer-Pican, terre de marais située sur l’ancien rivage de la baie du Mont-Saint-Michel, et décédé le 7 juin 1757 dans la même cité, voisine de Dol-de-Bretagne.
La vie près de la Mer, son économie bleue, ses traditions et hybridations tant imaginaires que spirituelles ont autant inspiré les austronésiens des Mers du sud que le pays de Dol-de-Bretagne et sa superbe capitale. A l’origine, la ville s’est développée autour d’un monastère fondé par Saint-Samson, un moine gallois qui serait apparu au 6ème siècle à l’embouchure du Guyoult et aurait rencontré sur sa route un homme dont la femme et la fille étaient souffrantes. La légende raconte qu’en remerciement de leur guérison, l’homme facilita l’installation de Samson dans cette région qui connut un apogée de transformations sous le règne de Salomon de Bretagne.
Salomon est le nom d’un roi biblique mais désigne aussi en breton : Salaün, roi de 857 au 25 juin 874 qui défendit l’autonomie religieuse de la Bretagne, jusque-là rattachée nominalement à la province ecclésiastique de Tours. En outre, son règne contribua à renforcer la constitution de l’évêché de Dol-de-Bretagne en prestigieux archevêché, dont il est possible aujourd’hui de visiter la Salle du trésor dans la cathédrale de la ville.
« Diriger c’est servir » (To Lead Is to Serve) est la devise des Îles Salomon, État de Mélanésie qui a connu dans son histoire des luttes d’influence indo-pacifique menées par les puissances européennes, conduisant le Royaume-Uni à établir un protectorat sur les îles Salomon dans les années 1890, dans le cadre de la Commission du Pacifique occidental, et face à l’expansion coloniale allemande dans cette région notamment en Nouvelle-Guinée et aux Samoa.
La distance entre les îles les plus occidentales et les plus orientales est d’environ 1 500 kilomètres. Au nord-ouest de l’archipel, l’île Bougainville et d’autres petites îles liées sont incluses géographiquement dans les Salomon (d’où leur nom anglais de North Solomons), bien que politiquement elles soient rattachées à la Papouasie-Nouvelle-Guinée avec un statut d’autonomie depuis 2004.
Bien avant le développement de la présence britannique, il est utile de revenir aux sources des premiers contacts avec les européens. Le 7 février 1568, l’Espagnol Álvaro de Mendaña est le premier Européen à découvrir les Salomon.
Lorsqu’il revient en Espagne et relate sa découverte, les Espagnols, persuadés qu’il a découvert la légendaire Ophir, terre d’origine de l’or du roi biblique Salomon, indiquent le nom Islas Salomon sur leurs cartes.
Ces cartes sont approximatives, et l’emplacement exact des îles tombe longtemps dans l’oubli, jusqu’à ce que le Britannique Philip Carteret les redécouvre en 1767.
Près d’un quart de siècle auparavant, un autre transfert de connaissance s’est réalisé. Après des études en théologie à Paris, Pierre Poivre décile de partir en mission d’évangélisation en Extrême-Orient en 1741, où il y découvrira les épices et les profits qu’en tirent les Hollandais à Batavia, capitale des indes néerlandaises (en référence à la nation batave). En 1766, il est nommé Intendant des Isles de France et de Bourbon et participe au développement économique et botanique de l’île par ses introductions d’espèces végétales nouvelles.
Les voyages de Pierre Poivre sur la route des épices auront un impact considérable pour les navigateurs bretons, en particulier de Saint-Malo et de la baie du Mont-Saint-Michel. Car ses travaux botaniques confirmeront l’intuition de Mahé de La Bourdonnais de bâtir à Maurice en relation avec l’île de la Réunion un véritable Saint-Malo des Indes capable de devenir l’étoile et la clé de l’Océan indien.
Neptune sourit toujours aux audacieux qui savent former et transformer.