|

L’assimilation : utopie ou réalité ?

J’ai posé une question ainsi : « L’assimilation : est-ce vraiment possible et réaliste ? »

Le « Non » a obtenu 79% contre 21% pour le oui.

Ce résultat me semble faussé. Si on prend la question littéralement à la lettre, je pense que nous sommes tous d’accord que l’assimilation est possible et réaliste ; nous avons tous de bons exemples en tête.

La question est plutôt de savoir si l’assimilation est possible et réaliste dans le cadre d’une idéologie politique, un programme, et surtout dans le cadre de l’accueil massif de migrants clandestins qui arrivent en Europe actuellement.

J’aborderais donc le problème sous cet aspect-là : voulons-nous vraiment que les immigrés s’assimilent, et eux-mêmes le veulent-ils ?

Je vais d’abord parler de ce qui nous vient tout naturellement à l’esprit, c’est-à-dire l’immigration extra-européenne, puis je vais également parler des « militants patriotes » issus de l’immigration, ainsi que des expatriés et des binationaux, et enfin si l’assimilation est quelque chose que nous souhaitons vraiment.

L’assimilation de masse extra-européenne

On trouve souvent la définition suivante :

« L’assimilation n’est rien d’autre que le moyen naturel pour une nation de faire des étrangers qui veulent la rejoindre des citoyens à part entière. Elle n’implique pas d’oublier ses origines, mais établit une hiérarchie : l’immigré doit d’abord adopter la France, son histoire, ses mœurs, sa langue, sa manière de penser et de voir le monde. Il pourra conserver le souvenir de son pays d’origine ; il devra néanmoins être avant tout un français. Être français ne se résume pas à un aspect strictement juridique. Être français est avant tout avoir un attachement charnel à tout ce qu’est la France, à tout ce qu’elle représente et à tout ce qu’elle incarne. »

Parlons de ces immigrés, et plus précisément ces immigrés qui deviennent donc des citoyens à part entière (et non des expatriés qui sont généralement de passage en France).

Tout d’abord, c’est une évidence. On peut assimiler des individus, mais pas des peuples entiers qui vivent parfois de manière communautaire partout où elles sont, et on ne peut certainement pas assimiler des peuples qui souhaitent nous imposer (consciemment ou inconsciemment) leurs modes de vie (à moins qu’on parle de nous, de nous assimiler à ceux qui viennent s’installer).

J’ai récemment vu une vidéo de Thaïs d’Escufon expliquant que l’assimilation n’est ni possible ni désirable, vidéo intéressante mais à laquelle j’ajouterais des nuances, quelques points sont à discuter.

Sur le fait qu’il soit plus difficile d’assimiler des civilisations extra-européennes, donc très différentes, c’est assez logique. Les Espagnols, Italiens et Portugais se sont majoritairement bien assimilés au point de donner des prénoms français à leurs enfants, sans avoir eu besoin d’une loi pour les contraindre à faire cela. Après plusieurs générations, ils sont devenus tout simplement français, et certains ont des origines espagnoles, italiennes et portugaises sans même le savoir.

Cependant, il ne faut pas simplifier tout cela et faire uniquement une distinction entre civilisation européenne et extra-européenne. On parle souvent de civilisations ayant un passé colonial et montrant parfois un sentiment anti-français, or il ne faut pas non plus généraliser. Il ne me semble pas, par exemple, que le Vietnam forme la jeunesse vietnamienne à haïr le drapeau français, bien au contraire.

Ensuite, en parlant des communautés immigrées qui sont déjà constituées et disant que cela rend l’assimilation difficile, je pense que ce n’est pas forcément le cas. Des « boat people » sont arrivés massivement dans les années 70-80, vivaient parfois en communauté dans des quartiers asiatiques, cela n’a pas forcément rendu l’assimilation impossible. On pourra certes observer que les premières générations d’immigrés ne s’assimilent pas culturellement, parlant parfaitement français et prenant les ancêtres français comme leurs ancêtres, mais je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que c’est assez normal. En revanche, pour les générations suivantes, nées en France, éduquées en France, l’assimilation peut se faire sans problèmes.

Je pense que c’est avant tout une question d’âge. Evidemment lorsqu’on a grandi et a été éduqué dans un autre pays, l’assimilation peut difficilement se faire à 100%. Mais pour ceux qui sont nés en France, tout est possible, aussi bien pour l’immigration venue d’Asie, que d’Afrique, Amérique, etc.

Evidemment on sait tous que l’assimilation n’est pas totalement réussie partout, et qu’il existe des zones de « non droit » ou même de « non France » en France, mais ceci est dû à de nombreux facteurs allant de l’environnement familial dans lequel les enfants grandissent, jusqu’au laxisme de la justice qui explique pourquoi certains jeunes se permettent tout sans craindre grand-chose. Prenez ces jeunes et mettez-les en Chine ou au Japon, ils ne vont certainement pas se comporter comme ils le feraient en France ; car ils savent que la justice n’est pas aussi laxiste qu’en France. Ainsi, l’Etat a une part de responsabilité dans le défaut d’assimilation des jeunes.

Dans tous les cas, sur le sujet de la possibilité de l’assimilation, je pense que l’assimilation est tout à fait possible, même dans des proportions « assez grandes », mais certainement pas dans les proportions des migrants clandestins qui arrivent en France aujourd’hui. Certes il y a des familles qui fuient la misère et certains dangers, mais il y a surtout des hommes jeunes, en âge de combattre, qui considèrent cette migration comme une conquête, ou même une revanche.

Enfin, parlons de l’identité. Ceux qui se considèrent « identitaires » disent souvent que l’identité n’est pas qu’une idée, que pour être Français il faut être européen de souche. Thaïs dit dans cette vidéo que si la France était composée de 70 millions de Français d’origine congolaise mangeant du saucisson et allant à l’église le dimanche, ce ne serait plus vraiment la France. Je peux comprendre le raisonnement, de la même manière que si le Congo était peuplé à 90% de blancs, ce ne serait plus vraiment le Congo, et si le Japon était peuplé à 90% de blancs ou de noirs, ce ne serait plus vraiment le Japon. Certes, c’est du bon sens. Mais nous abordons ici un autre sujet que celui de l’assimilation, c’est de savoir ce qui définit la France.

Si on regarde l’exemple des Etats-Unis, on pourrait considérer que les européens ont « grand remplacé » les autochtones d’Amérique. Dit-on pour autant que l’Amérique n’est plus vraiment l’Amérique ? C’est un sujet intéressant. Dans tous les cas, je pense qu’il est dangereux de dire que l’assimilation ne peut vraiment se faire qu’avec des peuples européens. Certes je préfère que la France reste majoritairement européenne dans le sens « caucasienne », tout comme les autres pays souhaitent rester « homogènes », en Afrique comme en Asie ; mais je suis convaincu que l’assimilation ne doit en aucun cas être liée à l’ethnicité. Cela ne sert pas vraiment la cause patriote.

Défendre la cause identitaire est tout à fait respectable, je dirais que les asiatiques font de même. Vous pouvez être un Français « de souche » vivant en Thaïlande ou au Japon, vous ne serez jamais un Thai ou un Japonais, même si vous parlez parfaitement la langue, et même si par miracle vous en obtenez la citoyenneté (c’est extrêmement rare ; obtenir la nationalité japonaise ou thaïlandaise n’est pas aussi simple qu’en France). Mais justement, ce qui est possible en Asie car peu d’étrangers deviennent citoyens, n’est pas forcément réaliste en France où la population est déjà largement hétérogène.

L’assimilation pour moi est tout à fait possible pour tous ; toute personne peut devenir française et fière de l’être ; indépendamment de son ethnicité. Le problème de l’assimilation se pose plutôt en termes d’idéologie et de respect des lois locales, notamment sur les questions religieuses. Je sais que vous voyez ou je veux en venir : l’Islam est-il compatible avec la République ? C’est un long sujet qui mérite sans doute un article complet à lui tout seul ; en attendant je dirais tout simplement que je rejoins la position de Zemmour : il faut faire la différence entre les musulmans et l’Islam. Certains Français se considèrent musulmans mais suivent très peu la pratique de l’Islam ; certains boivent de l’alcool, certains votent Zemmour ; peut-on dire qu’ils ne sont pas Français ? Certainement pas.

Zemmour au sujet des musulmans : « Je leur dis qu’ils peuvent continuer de respecter l’islam comme religion, mais je leur demande de renoncer à former une nation ou à imposer un code en France. »

Concernant les juifs, l’Empereur Napoléon avait accordé la nationalité française aux juifs de France sur ce principe que l’on peut appliquer à tout entrant : “Rien en tant que peuple et tout en tant qu’individus”.

Conclusion, oui, l’assimilation est possible et doit être encouragée ; de toutes façons on n’a pas le choix puisqu’une grande partie de la population française est issue de l’immigration ; on ne peut pas les expulser ! Il faut faire avec, et faire qu’ils deviennent des fiertés de la nation, de vraies chances pour la France… je pense à l’équipe de France de foot, par exemple.

Les patriotes issus de l’immigration

Dans un deuxième point, je souhaite justement parler du patriotisme, et en particulier des patriotes issus de l’immigration. Là encore j’ai vu une vidéo de Thaïs (Ironie du sort, je crois que je suis devenu fan !) au sujet des immigrés patriotes en disant qu’ils ne sont pas une bonne idée et sont contre-productifs et donc desservent la cause patriote. Encore une fois, je suis obligé de réagir.

A mon avis, le problème principal des arguments en faveur de cette théorie est l’amalgame entre la cause patriote et la cause identitaire. Je m’explique en deux exemples :

Premier exemple : le policier noir qui se fait insulter par des manifestants noirs car il est « collabo » avec les blancs. Je pense que ces exemples sont justement à mettre en avant ; si le policier se fait insulter c’est à cause de l’intolérance de ces personnes qui ne veulent pas s’assimiler ; mieux vaut ne pas se rabaisser au même niveau et leur donner raison. Les forces de l’ordre issues de l’immigration sont un parfait symbole d’assimilation qui méritent de susciter soit l’admiration, soit le doute, à la fois chez ceux qui ne veulent pas s’assimiler, mais aussi chez les identitaires. Après tout, le meilleur système d’assimilation n’est-il pas la Légion Etrangère ? Parmi les légionnaires, je suis certain que beaucoup sont plus patriotes que beaucoup de militants identitaires.

Deuxième exemple : le fait que les patriotes issus de l’immigration « ne pourront jamais pointer aussi explicitement que les blancs le véritable problème de l’invasion migratoire et sa gravité. »

C’est vrai d’un point de vue identitaire, si on considère que seuls les blancs sont de vrais Français et que l’immigration (y compris l’immigration légale) est le problème ; c’est faux si on considère que le problème est en réalité l’immigration de masse, non contrôlée (ce qui est évidemment ma position).

Car justement, les patriotes issus de l’immigration sont les témoins d’une immigration réussie et assimilée, ils savent ce qu’il faut pour que l’immigration ne soit pas subie. Ayant bénéficié du système, ils sont les premiers à vouloir le préserver et ne pas vouloir qu’il s’écroule sous l’invasion migratoire. Certes ils se font critiquer pour cette position, Certains diront que c’est un peu comme « le dernier arrivé ferme la porte. » Ce n’est pas totalement faux, il faut assumer. L’immigration et l’assimilation sont tout à fait possibles, tant que tout cela se fait dans des proportions optimales. C’est vrai à l’étranger, notamment dans la plupart des pays d’Asie, cela doit être aussi vrai en France.

Je sens un certain radicalisme dans la cause patriote, avec une forte percée des « assimilationnistes » au moment de la campagne présidentielle notamment grâce aux positions pro-assimilation d’Éric Zemmour et de symboles tels que Jean Messiha, mais aujourd’hui il semble que la doctrine assimilationniste laisse peu à peu la place à une doctrine plus radicale, identitaire.

Attention je n’ai rien contre les identitaires, ils sont d’ailleurs très nombreux dans le camp que je défends. Je dis juste que nous avons besoin de tous les patriotes pour gagner. Les identitaires doivent travailler avec les nationalistes, et non pas les attaquer. Les identitaires ne seront jamais majoritaires, ils devront toujours s’allier avec d’autres patriotes ; je dirais même avec des « mondialistes » et « atlantistes » afin de porter au pouvoir le gouvernement qui se souciera de ses revendications spécifiques. A moins qu’ils ne changent de stratégie et souhaitent arriver au pouvoir sans passer par la case élections… mais cela est un autre sujet.

Cela me rappelle une anecdote, j’ai été interpellé récemment par un internaute sur Twitter en me faisant remarquer qu’un certain responsable GZ écrivait sur son profil Twitter « Je suis identitaire, pour le communautarisme blanc, la légitime préférence et l’archéoprogressisme. ». Cet internaute (qui est d’ailleurs sympathisant Reconquête) avait eu quelques échanges peu sympathiques avec ce responsable GZ, et me demandait ce que j’en pensais, en disant que cela ne correspondait pas aux valeurs de Reconquête.

Je lui ai répondu qu’effectivement nos valeurs sont l’assimilation, cependant cette présentation ne me choquait pas plus que cela. On a tout à fait le droit de rester entre blancs, entre africains, ou entre asiatiques. Chacun choisit son cercle d’amis et de proches comme il le souhaite. Le problème se poserait s’il y avait une certaine haine, des insultes, des attaques envers les autres. Donc être identitaire, aucun problème en soi. Parmi les identitaires, les asiatiques (encore cet exemple) sont peut-être les plus extrêmes. Là où je réside, à Hong Kong, les chinois de Hong Kong sont quasiment tous « identitaires » et ne souhaitent pas forcément côtoyer les Chinois de Chine continentale… sans pour autant être « racistes ».

En conclusion, je dirais que les immigrés patriotes sont peut-être de mauvais alliés de la cause identitaire, mais les identitaires n’ont pas le monopole du patriotisme. Les immigrés patriotes sont tout simplement de vrais patriotes et des vrais Français avant tout.

Le cas des expatriés et des binationaux

Les expatriés doivent-ils s’assimiler, comme les immigrés qui deviennent citoyens de leur pays d’accueil ?

Qu’en est-il est binationaux ; ont-ils besoin de s’assimiler ?

Les expatriés sont évidemment des « chances » pour chaque pays, tant que ce type d’immigration est bien géré. Au sujet de la différence entre l’expatriation et l’immigration dans le sens courant du terme, je vous invite à lire mon article qui traite en partie de ce sujet : https://www.clubfranceinternational.com/peut-on-vivre-a-letranger-et-etre-patriote/

Par exemple, je suis expatrié à Hong Kong. Cela ne signifie pas que je suis sous contrat d’expat, cela signifie que je vis en dehors de ma patrie, qui est la France.

A mon arrivée, mon visa a été approuvé car mon employeur ne trouvait pas mes compétences sur le marché du travail local. Il a fallu justifier mon recrutement, avec des preuves à l’appui.

C’est normal et je demande tout simplement la même chose en France !

Maintenant, certains m’ont critiqué en me demandant si je m’assimilais. Moi qui prône l’assimilation en France, suis-je en train de m’assimiler à Hong Kong ?

La réponse est non. Je souhaite m’intégrer et vivre en harmonie avec tout le monde, et dans le respect des lois de Hong Kong ; et c’est tout simplement ce que je souhaite aux expatriés qui résident en France.

Je ne suis pas vraiment un immigré, je suis et reste un expatrié. Je ne prends pas la nationalité chinoise ; je ne souhaite pas m’assimiler et prendre la Chine pour patrie. Je vis très bien en tant qu’étranger à Hong Kong, sans s’assimiler, et cela vaut aussi pour les expatriés qui vivent en France avec lesquels je n’ai aucun problème tant qu’ils respectent les lois françaises.

La France aura toujours besoin d’étrangers qui sont de passage quelques années ; des salariés qui apportent des compétences rares, des entrepreneurs qui apportent des capitaux et créent des emplois, des gens qui sont de passage pour du business, etc.

Doivent-ils tous prendre la France pour patrie ? Bien sûr que non.

L’assimilation n’est donc pas souhaitable pour ceux qui ne souhaitent pas prendre la France pour patrie, elle l’est uniquement pour ceux qui prennent la citoyenneté française.

Qu’en est-il des binationaux ? Ils ne sont plus vraiment des expatriés s’ils deviennent des citoyens de leur pays d’accueil. En Asie, cela est très rare voire impossible, mais c’est assez courant en Europe et en Amérique du Nord. Les Français qui obtiennent la nationalité américaine ou canadienne doivent-ils s’assimiler ? Je pense que oui, en leur libre âme et conscience. Cependant, avoir deux nationalités signifie avoir deux patries, et s’identifier à deux cultures. J’ai toujours trouvé cela curieux, et moi-même ne le souhaite pas. Je suis Français et ne souhaite pas devenir autre chose que Français, je pense que philosophiquement chacun ne devrait avoir qu’une seule patrie. Après, que certains Français deviennent aussi Américains tout en se sentant Français avant tout, pourquoi pas. Je ne sais pas si je le ferais à leur place, mais chacun a ses raisons. Inversement, notre chère Emily de la série Emily in Paris devrait-elle s’assimiler ? Oui si elle reste vivre en France et prend la nationalité française, non si elle n’est qu’une expatriée de passage pendant quelques années.

Mais si Emily devient française, donc binationale, doit-elle s’assimiler à la France et ne conserver que le souvenir de l’Amérique, et se sentir française avant tout ?

Dans le même raisonnement, nos amis Français résidant aux Etats-Unis, au Canada, en Europe (certains Français ont même 3 ou 4 passeports de pays européens différents), doivent-ils s’assimiler à ces pays et se sentir moins Français ?

Je pense que non. Nos amis Franco-Canadiens sont Français avant tout, et ils souhaitent le rester. Ils ont obtenu la nationalité canadienne, peu importe leurs raisons, ils peuvent aimer le Canada et se sentir aussi Canadiens, mais ils savent très bien qu’ils sont Français avant tout.

Ainsi, on ne peut pas vraiment imposer à une personne ayant acquis la nationalité française à un certain âge de sa vie, de d’assimiler complètement et se sentir avant tout française. Si tel est le cas, c’est encore mieux ; mais nos amis Américains qui obtiennent la nationalité française peuvent très bien être des Franco-Américains qui se sentent américains avant tout, ou tout simplement Américains et Français « à part égale ».

Qu’en est-il des couples mixtes aux nationalités différentes ? De plus en plus de Français de l’étranger sont en couple avec des étrangers. Je pense qu’il faut laisser le choix ; par exemple avoir la possibilité d’une sorte de résidence permanente (comme dans mon cas à Hong Kong) sans avoir la nationalité du pays d’accueil, me semble être une bonne option. Mon épouse hong-kongaise, justement, sera-t-elle française un jour ? Je ne sais pas, en tout cas je refuse qu’elle prenne la nationalité uniquement pour des raisons pratiques ; si elle fait ce choix, elle devra prendre la France comme nouvelle patrie, ou au moins comme deuxième patrie, dans sa tête et dans son cœur.

Enfin, au-delà des binationaux qui ont acquis une autre nationalité, qu’en est-il de ceux qui sont nés binationaux ? Cela me semble être le cas le plus légitime de double nationalité. Mes enfants par exemple sont nés à Hong Kong, de parents français et hong-kongais, et ont les deux passeports, français et hong-kongais. C’est alors de leur responsabilité, et surtout de la mienne, de faire en sorte qu’ils se sentent Français ; qu’ils ne le soient pas que sur le papier. L’assimilation est donc indispensable.  Mais parle-t-on d’assimilation, s’ils ne vivent pas en France ?

En tout cas, ils doivent assimiler la culture française et tout ce qui fait d’eux des Français. Je me refuse à ce qu’ils n’aient rien de plus que la nationalité française sur le papier, et qu’ils aillent un jour voter aux élections françaises en se rendant aux bureaux de vote sans être capables de parler français et comprendre les instructions. C’est malheureusement le cas de certains binationaux ; j’en ai parlé dans l’article que j’ai cité.

Voulons-nous vraiment l’assimilation ?

Au fond, voulons-nous vraiment l’assimilation ? Voulons-nous que tous les Français se définissent comme 100% français, assimilés à leur histoire, se considérant uniquement dans une seule communauté, la communauté française ?

Il y a une infinité de situations possibles, par exemple :

  1. Les Français assimilés, qui pensent et vivent exactement comme les Français, avec pour seule différence leur origine ethnique. Les meilleurs exemples sont probablement les Français adoptés.
  2. Les Français qui se considèrent assimilés, nés en France de parents issus de l’immigration. Ils vivent quasiment comme des Français de souche, sans pour autant pouvoir dire que Jeanne d’Arc fait partie de leurs ancêtres. Ils font partie de la « diversité ».
  3. Les Français bien intégrés : ils vivent très bien en France, en harmonie, sont de nationalité française, mais ne sont pas vraiment assimilés comme des Français de souche. Les meilleurs exemples sont les premières générations d’immigrés ; par exemple les asiatiques vivent souvent sans problèmes mais ne parlent pas forcément bien le français, et vivent parfois en communauté, souvent justement à cause de cette barrière de la langue.
  4. Les étrangers. Doivent-ils s’assimiler eux-aussi ? Non pour ceux qui sont expatriés temporairement et savent qu’ils ne resteront qu’un, deux, ou 3 ans en France (ex : les diplomates, les entrepreneurs, cadres supérieurs, etc.). Cela dit, je ne vois aucun inconvénient à vivre en France en tant qu’expatrié pendant 10, 20, 30 ans ou plus, sans prendre la nationalité française. C’est ce que font beaucoup d’expats français dans le monde, en particulier à Hong Kong, pour parler de ce que je connais bien.

Peut-on en vouloir aux étrangers de ne pas s’assimiler ? Je prends, encore une fois, mon exemple. Je réside à Hong Kong, où je suis expatrié. Je suis un étranger là ou je vis, et je le vis très bien. Je ne souhaite pas devenir Chinois de Hong Kong, je suis Français et seulement Français, et souhaite le rester. Je fais le choix de ne pas m’assimiler, ce qui ne signifie pas pour autant que je ne respecte pas les lois ni n’essaie pas d’apprendre la langue. On peut très bien vivre normalement, même parler parfaitement la langue locale, et ne pas se sentir citoyen de son lieu de résidence.

A partir du moment où on accepte notre condition d’étranger, avec les droits qui logiquement sont inférieurs à ceux des nationaux, je ne vois aucun problème à cela. De la même manière, que des étrangers vivent en France dans des conditions régulières, avec un visa qui se renouvelle encore et encore, dans le respect de nos lois républicaines, OK. Après tout, que serait un pays sans étrangers sur son sol, expatriés, en voyage d’affaires, ou touristes ?

Enfin, prenons le cas extrême dans lequel nous arrivons à stopper toute immigration illégale et légale. Il y a quand même déjà beaucoup d’étrangers sur le territoire français, ainsi que beaucoup de Français d’origine étrangère qui ne se sentent pas forcément français, ou pas à 100%, voire qui considèrent la France comme une ennemie. Peut-on et veut-on assimiler tous ces gens-là ? Oui nous le voulons, mais non nous ne pouvons pas. Soyons réalistes. L’assimilation doit être un objectif, mais il ne faut pas être sectaires sur ce sujet. Le plus important est l’intégration et la vie en harmonie avec tous, avec la fierté de vivre en sécurité en France et de pouvoir éventuellement en diffuser une bonne image.

Cela passe avant tout par une justice ferme et des forces de l’ordre qui ont les moyens de faire régner l’ordre, indépendamment des questions ethniques au sujet de l’assimilation. En Asie, certains pays sont multiculturels et ne connaissent pas les mêmes problèmes de la France. A Singapour par exemple, il n’est demandé à personne de s’assimiler, car justement il n’existe pas de culture dominante, même si quelque part on pourrait parler de culture chinoise. Singapour est en soi tout simplement un bon melting pot qui fonctionne, grâce à un gouvernement certes autoritaire, mais efficace.

Sans cela, les peuples finissent par ne plus croire en l’assimilation, et la cause identitaire se radicalise. Exemple d’échanges avec un abonné dans le canal Telegram de Thaïs :

Ce dernier écrivait :

« Moi je crois qu’il faut y aller au plus simple ça permettra même de purger ce canal des assimilationistes lesquels n’ont toujours pas captés ce que ça signifie d’être identitaire.

Comme je suis sympatoche je récapitule pour les 2 ou 3 au fond qui n’ont pas suivis :

Donc, être identitaire c’est défendre l’identité d’un pays et par extension, celui du peuple autochtone qui l’habite car c’est bien ce dernier qui est responsable de l’identité du pays.

L’identité d’un peuple se caractérise et se divise ainsi :

-l’Histoire du peuple autochtone

-les traditions du peuple autochtone

-les coutumes du peuple autochtone

-les moeurs du peuple autochtone

Et…et (prenez ça les antiracistes/assimilassionistes)……roulement de tambours….

-LA RACE du peuple autochtone

Et oui, n’en déplaise à certains, la race fait partie intégrante de l’identité d’un peuple et promouvoir le métissage comme le font certains est symptomatique d’une maladie mentale que l’on appelle “gauchisme”.

Et oui, je viens de vous apprendre encore autre chose, l’assimilationisme et l’antiracisme sont des déjections de la gauche soft.

C’est à se demander si ces gens réfléchissent, se dire contre le GR mais promouvoir le métissage qui ne ferait que l’accélèrer.

Le racialisme est la ligne de l’avenir, il n’y a que la droite qui ne l’a pas comprise.

On peut faire une opération quasi mathémalogique :

France = pays Européen

Peuple autochtone d’un pays Européen = peuple Européen

Donc si La France est un pays Européen, c’est que son peuple autochtone est Européen, pour résumer, un Français est donc par logique forcément un Européen.

Question :

Comment un arabe et/ou un noir (lesquels ne sont factuellement absolument pas Européens) peut il être Français ?

Réponse :

Ils ne peuvent pas. »

Voici ma réponse :

« Le grand remplacement n’est pas que le remplacement d’une ethnie par une autre, c’est aussi une civilisation, une religion, etc…

En l’occurrence je combats le grand remplacement dans le sens l’islamisation de la France.

Cependant dire que les Français arabes et noirs ne sont pas Français, c’est inacceptable.

Ils ne sont pas Français de souche, mais ils sont quand même Français. Même chose pour Jean Messiha et pour les footballeurs de l’équipe de France par exemple, et d’ailleurs même chose pour Zemmour qui se définit comme juif berbère d’Algérie, or les berbères sont des maghrébins et en tout cas sont des sémites et ne sont pas des Français européens de souche. »

Encore une fois, les identitaires ne sont pas les seuls patriotes. On peut être patriote et Zemmouriste sans être identitaire.

Être identitaire et défendre les européens de souche, ok c’est très bien et respectable. Mais mieux vaut éviter de taper sur les patriotes “assimilationnistes”.

On parle d’union des droites et des patriotes : j’y crois. Les identitaires, seuls, ne gagneront jamais. Identitaires et nationalistes/assimilationnistes doivent travailler ensemble afin de faire avancer la cause patriote et gagner des élections.

Marc Guyon

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *