Ingénieurs d’hier et d’aujourd’hui. Souvenirs et influence des travaux de Léonce Valmy en Chine et au Japon pour former Laurent Le Faou (1895-1957), second maître canonnier brestois

« Sauver des vies », « Connecter des vies » et « Transformer des vies »  seront les trois thèmes déclinés à l’exposition universelle d’Osaka (Japon) en 2025. Marié le 25 septembre 1922 dans le quartier Recouvrance de Brest (Finistère) avec Marie Grigeol (1897-1975), Laurent Le Faou fut un ingénieur naval, second maître canonnier engagé dans l’arsenal de Brest. Son parcours au contact de la haute technologie navale de la cité du Ponant a été fortement influencé par l’héritage des travaux d’un polytechnicien originaire de l’Ardèche, Léonce Verny parti en Chine et au Japon dans le seconde moitié du XIXe siècle.

Située dans la baie de Tokyo, la ville portuaire de Yokosuka a voulu réaliser une vidéo témoignage qui évoque l’héritage de Léonce Valmy dans le cadre de la commémoration des 50 ans de son jumelage avec Brest.

Originaire d’Aubenas (Ardèche), Léonce Verny est d’abord envoyé à Ningbo et Shanghai en Chine, de 1862 à 1864, pour superviser la construction de quatre canonnières de la marine chinoise et d’un nouveau chantier naval. Période durant laquelle il sera également vice-consul de France à Ningbo.

En 1864, il réalise, à la demande du shogun, qui cherche l’appui de la France, le grand arsenal naval de Yokosuka, premiers chantiers navals modernes du Japon. Il dirige cet arsenal de 1866 à 1875. Il crée, également, une école d’ingénieurs et une école d’architecture navale puis conduit un large programme de construction de phares, notamment ceux de Kannonzaki et de Jogashima. Le souvenir de Verny dure encore : sa statue existe toujours sur le port de Yokosuka et la ville célèbre chaque année sa mémoire en novembre. Il avait fait venir au Japon, comme secrétaire, son cousin germain, Émile de Montgolfier, qui deviendra le comptable en chef de l’Arsenal de Yokosuka et qui sera chargé de photographier notamment l’évolution des travaux.

Peu après son retour du Japon, il prend la direction des mines de Roche-la-Molière et Firminy en janvier 1877 et y reste jusqu’en septembre 1895 avant d’en devenir administrateur. Il en fait la première compagnie du bassin houiller de la Loire et développe une politique paternaliste. Il siège à la Chambre de commerce de Saint-Étienne (1881-1900) dont il est longtemps le secrétaire (1883-1896) et reçoit la Légion d’honneur.

Dans une longue vidéo, le maire de la ville de Yokosuka insiste dans la première partie sur l’importance des échanges musicaux qu’il souhaiterait développer en complément des échanges jeunesse avec la ville de Brest.

Il est à noter que le pavillon Autriche à l’Exposition universelle d’Osaka sera orienté sur ce thème. Et présentera notamment une “Cathédrale du futur”.

La musique fait partie des relations austro-japonaises depuis le tout début, lorsque l’empereur François-Joseph a offert à l’empereur japonais un piano à queue Bösendorfer en 1869. D’ailleurs, rappelons que Léonce Verny a été décoré Chevalier de l’Ordre de François-Joseph (Autriche).

Le concept derrière le pavillon autrichien est une interprétation musicale de la devise de l’Expo : « Concevoir la société du futur pour nos vies ».

Si l’Autriche propose de « composer » le futur à l’Exposition universelle d’Osaka au Japon, espérons sincèrement que des savoir-faire brestois pourront eux aussi enrichir cet horizon avec notamment les compétences de haute technologie dans le son (Cabasse…).

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