AUTOPSIE D´UNE ÉLECTION…
REVENONS SUR LA RÉCENTE ÉLECTION SÉNATORIALE PARTIELLE, POUR EN TIRER LES CONCLUSIONS QUI S´IMPOSENT:
Dans l´ensemble, l´orientation générale n´est pas défavorable.
Chez les français de l´étranger, le candidat Macroniste n´emporte pas le siège auquel il aurait mathématiquement pu prétendre et les candidats gouvernementaux, avec le label officiel « Ensemble », font un score national ridicule de l´ordre d´une demi- douzaine de sénateurs élus sur les 170 sièges à renouveler.
La Nupes essuie aussi un cuisant échec, avec un score sans rapport avec son électorat chez les FDE.
Chez la droite/Centriste, le LR le plus méritant, R Le Gleut, est réélu mais le second sénateur LR Regnard perd son siège avec un score de rejet très net.
La « centriste » Olivia Richard est élue à sa place mais, télécommandée par la girouette Cadic, on ne peut parier sur des convictions éminemment fluctuantes.
L´ASFE (apolitique- Centre) crée la surprise en étant la seule liste capable d´obtenir 2 élus (dont la sortante réélue).
Sans surprise par contre, la sortante PS classique est réélue et la EELVdonne un siège aux verts, ce qui était dans les deux cas le minimum attendu, mais sans plus, en relation avec leur impact dans l´électorat FDE.
La déception vient du score encore faible des listes « Nationales » dans leur ensemble.
Même s´il s´agit d´un scrutin de notables blasés, l´on aurait pu espérer que dans le secret de l´isoloir, les convictions profondes auraient pu davantage l´emporter sur le clientélisme.
Cependant du coté positif, il faut souligner que c´est la première fois que les nationaux étaient présents et ont pu ainsi développer leur vision propre proposant de substituer une perspective nationale à l´entre soi régnant jusqu´à présent.
Il faut souligner plus spécialement que le RN, même si pour l´international il ne réussit pas sous son seul drapeau à rassembler en dehors de sa sphère propre, fait une percée avec 3 sièges de sénateurs en France et surtout le vote de près de 5000 grands électeurs.
À l´étranger, force est de constater que la leçon à tirer dans 3 ans est probablement de tenter de rentrer par la fenêtre, à défaut de la porte qui risque de demeurer fermée un bon moment, compte tenu des pesanteurs spécifiques au collège électoral des grands électeurs.
C´est à dire concrètement par le biais d´un système de partenariat à imaginer avec un certain nombre d´associations, d´organisations ou de personnalités qui cette fois ci pourraient être attirées par une dynamique unitaire beaucoup plus large rendant crédible un vote « utile ».
Mais il y a encore pour cela du chemin à parcourir et 3 années ne seront pas de trop…
Auteur : M. Hervé CARDON