Marc-Antoine Caillot : après La Nouvelle Orléans, une mobilité aux avant-postes de la Compagnie des Indes
Une fois en Inde, Caillot gravit rapidement les échelons d’une succession de postes, passant de comptable à commis en chef, puis d’assistant commerçant à commerçant – postes qui le conduisirent sur les sites commerciaux de Chandernagor, Patna et Balassor, et enfin au poste administratif le plus élevé de la sphère Océan Indien de l’entreprise : membre du Conseil Supérieur de Pondichéry.
Une grande partie de son ascension sociale est attribuée à son mariage, en 1736, avec Marie-Claire Lucas, petite-nièce de Pierre de Saintard, qui fut d’abord syndic (représentant des actionnaires), de 1723 à 1738, puis chef d’entreprise de 1739 à 1759. Le mariage de Caillot avec Lucas fut de courte durée. En 1737, elle décède peu après avoir donné naissance à la fille unique du couple, Marie-Madeleine, mais Caillot continue de bénéficier de ses liens avec le clan Saintard tout au long de sa carrière.
Il se remarie en 1740, cette fois avec Marie-Anne Coquelin, veuve d’un confrère commerçant et fille d’un capitaine de navire de la compagnie. Les deux n’auront pas d’enfants.
Dans les années 1750, la guerre qui éclata sur le continent européen entre puissances européennes rivales s’étendit à l’Amérique du Nord et à l’océan Indien.
La guerre de Sept Ans, également connue sous le nom de guerre française et indienne, frappe l’Inde en 1757 avec l’arrivée d’une flotte militaire anglaise. Quelques semaines après son déclenchement, les forces britanniques, dirigées par le colonel Robert Clive, avaient rattrapé les Français à Chandernagor, provoquant l’évacuation de la colonie.
Blessé lors de la campagne défensive, Caillot resta à Chandernagor jusqu’au début de 1758, date à laquelle il évacua via la Nossa Senhora dos Prazeres. Caillot n’atteignit jamais sa destination finale.
Au lieu de cela, il mourut en mer le 24 février 1758. Au moment de sa mort, la valeur nette de la fortune de Caillot au sein de la Compagnie des Indes s’élevait à 74 000 livres françaises, ce qui en faisait l’un des hommes les plus riches employés dans le réseau de l’entreprise dans l’océan Indien.