Quand Lawrence d’Arabie réenchante la course pour Le Mans, cité oasis du cinéma
Ce n’est pas un hasard si la ville de l’ancien ministre de l’agriculture et ancien porte-parole du gouvernement accueille dans le cadre de la France Design Week une opération Lawrence d’Arabie dans les vergers. Dans le département des 24 heures, l’imagination n’a pas de limite. Alors que la Sarthe se prépare à déployer des investissements ambitieux dans l’agrivoltaïsme au cœur des exploitations arboricoles de Montaillé près de Saint-Calais, le patrimoine cidricole du territoire prépare son avenir en oasis du consommer autrement.
La dégustation d’un premier jus de pommes à l’effigie de Lawrence d’Arabie en est l’illustration. Attentif à cette initiative, l’actuel ministre de l’agriculture et ancien maire de Marchenoir a accordé son haut patronage. Il existe beaucoup de descendants de huguenots de Marchenoir en Angleterre. Cette commune est par ailleurs la terre d’origine de la famille paternelle de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon Ier, devenue impératrice.
Histoire de territoire, design de demain
Ouvrir le regard, penser l’avenir, ses risques comme ses promesses, encouragent à croiser les savoirs, les aventures et les pluridisciplinarités. Avant sa traversée du désert, Lawrence d’Arabie sillonna toute la France sur son vélo de course pour étudier l’influence de l’architecture défensive des croisades ainsi que la poterie médiévale vitrifiée au plomb qui fait partie intégrante du patrimoine de la Cité Plantagenêt, en particulier la production de poterie pour fabriquer des épis de faîtage.
Au troisième et dernier étage de l’ancien musée de reine Bérengère, on pouvait découvrir une riche collection d’épis de faîtage de Ligron. Cet objet d’art réalisé par des potiers était destiné à recouvrir le poinçon d’une charpente dépassant d’un toit, afin de garantir son étanchéité. Il est formé d’un bulbe et d’une pointe ou bien de plusieurs éléments emboités. Dans le Maine, ces épis étaient en terre cuite. Rapidement, ces objets sont devenus décoratifs, synonymes de pouvoir et de richesse. Ils ont aujourd’hui complètement disparu.
Dans le cadre de la France Design Week, les liens qui unissent Lawrence d’Arabie et la Cité Plantagenêt participent pleinement à mettre en lumière l’universalité des activités d’exploration et d’anticipation humaines, nourrir les processus de création et d’intelligence collectives, et enfin permettre d’augmenter les ponts entre l’histoire et la prospective sur l’étude des futurs.
Faut-il le rappeler, Lawrence d’Arabie a effectué un tour de France en 1907-1908 sur les traces de Richard Coeur de Lion et des croisades. Bérengère de Navarre, épouse de Richard Cœur de Lion fut douairière du Mans, où elle fonda l’abbaye de l’Épau, et vécut avec son mari au palais des comtes du Maine, l’actuel hôtel de ville.
Dès lors, la France Design Week offre un beau tremplin créatif pour rassembler des agriculteurs, des artistes et des designers désireux d’imaginer de nouvelles oasis dans le berceau historique des Plantagenêts. Ce capital de créativité présente beaucoup de potentiel pour le Mans et ses cinéastes, en prévision de la journée mondiale du patrimoine audiovisuel.
27 octobre, Journée mondiale du patrimoine audiovisuel
Les archives audiovisuelles racontent les histoires de la vie et des cultures des peuples du monde entier. Elles représentent un patrimoine inestimable qui est une affirmation de notre mémoire collective et une précieuse source de connaissances dans la mesure où elles reflètent la diversité culturelle, sociale et linguistique de nos communautés. Elles nous aident à grandir et à comprendre le monde auquel nous appartenons tous. Préserver ce patrimoine et faire en sorte qu’il soit accessible au public et aux générations futures est un objectif fondamental pour toutes les institutions mémorielles et pour le grand public. C’est dans ce but précis que les Archives de l’UNESCO ont lancé le projet “Numériser notre histoire commune”.
La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel commémore l’adoption en 1980 par la 21ème Conférence générale de l’UNESCO de la Recommandation pour la sauvegarde et la conservation des images en mouvement. Cette célébration est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique à la nécessité de prendre des mesures urgentes et de reconnaître l’importance des documents audiovisuels.
La Journée mondiale offre ainsi aux États membres de l’UNESCO l’occasion d’évaluer leurs performances en ce qui concerne la mise en œuvre de la recommandation de 2015 concernant la préservation et l’accès au patrimoine documentaire, y compris sous forme numérique. La JMPA remplit le mandat constitutionnel de l’UNESCO consistant à promouvoir la “libre circulation des idées par la parole et l’image” en tant que représentation de notre patrimoine et de notre mémoire communs. Ce faisant, la Journée souligne le rôle du patrimoine dans la construction des défenses de la paix et de la création dans l’esprit des gens.