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Européennes 2024 : entretien avec Jean-Lin Lacapelle (RN)

Echange avec Jean-Lin Lacapelle, député européen et responsable de la fédération des Français de l’étranger du Rassemblement National.

Jeudi 4 avril 202

(Texte retranscrit par Gontran Limeux, merci !)

Est-ce que tu peux déjà te présenter un peu comment et dire quel est ton lien avec les Français de l’étranger, et donc plus précisément quel est ton rôle ?

Je suis Jean-Lin Lacapelle, je suis père de famille, j’ai quatre enfants, j’ai 56 ans. Après avoir travaillé plus de 25 ans dans l’univers de la Grande Distribution, dans des boîtes du CAC 40, j’ai travaillé notamment 10 ans chez Danone, 10 ans chez Cadbury Schweppes, puis 5 ans comme directeur commercial chez L’Oréal, qui sont des groupes d’industrie internationale.

Puis j’ai décidé de faire de ma passion, qui était la politique, ma vie entière. C’est-à-dire que je suis devenu à la disposition de mon mouvement et je suis aujourd’hui, député français au Parlement européen, tout en étant porte-parole du Rassemblement national et délégué national aux Français d’étrangers.

Quel est le lien que j’ai avec les Français d’étrangers ?

J’ai des liens multiples et une affection particulière pour les Français de l’étranger.

Des liens multiples parce que j’ai moi-même été Français d’étranger. J’ai vécu 5 ans en Tunisie, et dans un contexte un peu différent 6 mois au Liban. J’ai donc cette affinité, bien sûr, et cette connaissance, même si elle est partielle, de la vie d’un Français et de l’étranger.

Deuxièmement, je siège au sein de la Commission Affaires étrangères, ici, au Parlement européen, ce qui m’a souvent permis de me déplacer un peu partout dans le monde pour aller exercer des missions d’observation ou rencontrer un certain nombre d’interlocuteurs économiques ou politiques, mais j’ai aussi profité de cette occasion pour rencontrer des Français, des compatriotes qui vivent à l’étranger, pour me rapprocher d’eux et mieux comprendre leurs préoccupations.

Et puis le troisième point, je te le disais dans ma présentation, c’est que je suis délégué national aux Français d’étranger. C’est une délégation nationale que Jordan Bardella, fraichement élu président du RN il y a un an et demi, a souhaité définir et mettre en place. Et là aussi, je suis frontalement en lien avec les Français d’étranger, avec une délégation qui est constituée autour de 11 circonscriptions, comme tu le sais très bien. 11 circonscriptions qui ont maintenant chacun leur référent de circonscription. Et tout ce travail me rend extrêmement fier, et c’est aussi la raison pour laquelle je te réponds aujourd’hui.

Le 9 juin 2024, quelle sont les bonnes raisons de voter pour la liste de Jordan Bardella ? Pourquoi voter RN ?

Il y a plusieurs raisons.

La première raison, c’est parce que c’est une élection nationale. Même si on appelle ça l’élection européenne, c’est la dernière élection nationale avant la fin du mandat d’Emmanuel Macron. C’est pour moi un vote en quelque sorte de sanction également et de référendum contre Emmanuel Macron.

Et à travers ce vote, je rappelle que les trois préoccupations des français, sont, le pouvoir d’achat, l’immigration et la sécurité. Alors après il y a des sujets bien sûr importants comme l’environnement, mais les trois premières préoccupations au niveau européen sont celles-ci. L’Union européenne n’a rien fait, n’a rien infléchi dans sa politique, n’a rien inversé et continue finalement à mépriser nos compatriotes quels qu’ils soient. Donc ça c’est une raison fondamentale bien évidemment pour s’exprimer le 9 juin. Pour que la France gagne, il faut que la France vote. Et le Rassemblement National est le seul parti à écouter les aspirations des peuples.

Deuxième point, il y a maintenant un modèle européen qui va être proposé aux Français : soit on continue comme aujourd’hui avec un modèle européen qui continue à bafouer le suffrage universel, la parole des peuples, la liberté des peuples, l’indépendance des nations et leur souveraineté, ou alors on change totalement de modèle.

Le problème de l’Union Européenne aujourd’hui, c’est qu’elle veut s’accaparer toutes les compétences, même les plus régaliennes. La sécurité par exemple, mais aussi la défense ou les affaires étrangères. C’est des compétences qui appartiennent aux nations. Dans les traités initiaux d’ailleurs, il n’était pas prévu que l’Union Européenne s’en occupe. Elle prend pour motif les prétextes pour s’approprier des compétences qui ne sont pas les leurs. Le Covid, elle s’approprie la santé. La guerre en Ukraine, elle s’approprie la défense. Gaza, elle s’approprie les affaires étrangères. Et c’est insupportable parce qu’elle souhaite la dissolution des nations et créer un super État où tout sera décidé à Bruxelles par des gens qui sont nommés et non pas. Eh bien écoutez, ça nous pose un problème.

Il y a aussi le problème de l’élargissement que seul le RN combat. On est à 27 pays. On a été beaucoup trop vite et beaucoup trop loin. Aujourd’hui, ils souhaitent en 10 ans qu’on passe à 35 pays. Ça, c’est un véritable problème parce qu’intégrer des pays comme le Kosovo, comme l’Albanie, comme la Turquie potentiellement, qui sont des pays avec des civilisations, des origines, des histoires et des religions très différentes, c’est un problème car notre identité serait alors complétement attaquée.

Un autre problème réside dans le pacte Asile-Migration, qui sera la semaine prochaine voté, et qui, je pense, sera soutenu, malheureusement, par des membres du PPE, par l’ensemble de la gauche, par tous ceux qui ont mis en place von der Leyen, et qui la mettront en place, si on ne change pas les choses, le 9 juin, pour une deuxième mandature. Et le pacte Asile-Migration, c’est la poursuite de la folle politique migratoire. Et la folle politique migratoire, quand nous considérons que c’est un problème, eux considèrent que c’est un projet. C’est LEUR projet.

Il y a aussi le pacte vert. Dans le pacte vert, il y a beaucoup de choses. Il y a l’écologie punitive, l’arrêt des moteurs thermiques en 2034, ce qui va tuer l’industrie automobile. En France, 275 000 emplois seront perdus, plus les emplois périphériques, mais la France n’a rien fait pour s’y opposer.

Dernier point, puisque je suis français, je défends les électeurs français, la crise et la colère des agriculteurs dernièrement, liée notamment à tous les traités de libre-échange. On va en Nouvelle-Zélande, à 18000 km, importer de la viande bovine ou de la viande ovine, quand aujourd’hui, nos agriculteurs ont du mal à vendre, ont du mal à vivre de leur travail. C’est absolument scandaleux.

Seul le Rassemblement National s’y oppose. Et c’est pour ça que moi je me suis engagé au sein du Rassemblement National depuis 40 ans. Mais aujourd’hui je suis aussi derrière Jordan Bardella parce que c’est lui qui va conduire la liste du Rassemblement National lors des élections européennes. Et c’est pour cela qu’il faut voter pour lui.

Les Français de l’étranger sont intéressés par les élections présidentielles et dans une moindre mesure par les élections législatives mais beaucoup moins par les élections européennes. Comment pourriez-vous les motiver à aller voter et en quoi ces élections sont-elles importantes pour eux ?

Il y a plusieurs sujets, notamment le sujet de la diplomatie. Je pense que tu es même très au courant, parce que je te suis sur les réseaux sociaux et tu es un Français étranger de très longue date. Tu as dû apprendre, sinon c’est le moment d’informer nos compatriotes, mais le rapport Verhofstadt, qui a été voté par le Parlement européen, c’est la mort de notre politique diplomatique. Emmanuel Macron en France, d’ailleurs, a supprimé le corps diplomatique. Donc la suppression du corps diplomatique, elle est décidée à Bruxelles. Elle est déclinée dans les nations européennes qui sont soumises à Bruxelles. C’est le cas de la France. Et ça, ça veut dire demain des impacts directs pour les Français de l’étranger : les statuts, les allongements de délais de procédures administratives, les visas… Demain, on n’aura plus nos ambassadeurs, on n’aura plus nos consulats, on n’aura plus nos relais qui représentent la France. On aura des référents qui dépendront de l’Union Européenne. Et bien évidemment, on perdra en efficacité, en représentation et en rayonnement.

Deuxième point, c’est la rigueur économique qu’impose l’Union Européenne dans les budgets nationaux. Ça, ça le touche aussi nos compatriotes à l’étranger parce que ça va avoir un impact sur leur vie quotidienne. En effet, Bruno Le Maire, pour essayer de compenser la dette, qui n’a bien sûr jamais compris qu’on ne pouvait le faire en s’attaquant aux fraudes sociales ou au contrôle de l’immigration, a décidé de faire une économie de 174 millions d’euros de crédits pour l’action de la France dans le monde, dont 12 millions qui étaient destinés aux Français de l’étranger. Donc ça c’est de l’argent en moins pour nos compatriotes expatriés, donc c’est du confort en moins.

Troisième point, la sécurité. Alors bien sûr que quand on est là où tu es Marc, mais qu’on soit en Amérique du Sud, qu’on soit ailleurs, on n’est pas touché par les problèmes d’insécurité liés aux politiques européennes. En effet, en métropole, en France, ce sont nos familles qui sont touchées. Et Marc, tu as certainement des liens familiaux en France. J’ai beaucoup d’amis, moi, à l’étranger, énormément, au Canada, par exemple. Ils ont des parents, des grands-parents, des frères et sœurs, des amis. Eh bien, c’est aussi pour eux qu’il faut se battre contre l’immigration parce que l’immigration, c’est aussi une source de l’insécurité. Quand on a 25% de la population carcérale qui est issue e l’immigration, quand plus de 50% des mineurs déférés au parquet de Paris qui sont étrangers, oui, il y a bien sûr un lien entre l’immigration et insécurité et nous devons bien sûr nous protéger ainsi que nos familles qui elles n’ont pas eu la chance ou l’opportunité de pouvoir partir s’expatrier.

Et puis le dernier point, et là je touche l’affectif des gens, parce qu’on a un devoir civique aussi. Avant d’être Français de l’étranger, on est français. Et être français, c’est assumer son devoir civique, c’est aller voter. Et rien de mieux que de voter pour la liste de Jordan Bardella !

(Marc) « Sur la sécurité, nous y sommes nous aussi confrontés en tant que Français de l’étranger notamment lorsque l’on rentre en France. »

(JLL) « exactement ! »

Parlons franchement, beaucoup de Français sont d’accord avec ce que tu viens de dire mais certains électeurs, de droite notamment trouvent que le Rassemblement National est trop de gauche sur les questions économiques.

Ça fait 40 ans que je suis adhérent et que je suis dans ce combat politique et dans la famille patriote. Mais je me souviens, au départ on nous agressait, on disait « ah l’immigration, ils sont d’extrême droite ». Aujourd’hui on s’aperçoit que finalement c’est l’argument qui ne prend plus, car la majorité des Français aujourd’hui partagent nos convictions. Quand on parlait des maux du mondialisme, on disait « ah ça y est, Ils veulent refermer leurs frontières, on ne peut plus commercer ». Non, aujourd’hui tout le monde se rend compte qu’on est allés trop loin dans les délocalisations, dans le mondialisme, et qu’il est temps de relocaliser pour relancer la croissance économique et pour protéger nos entreprises. Alors aujourd’hui, le grand argument en effet de nos adversaires ou de nos concurrents c’est que nous sommes de gauche économiquement. Mais moi je ne le crois pas.

Alors, quand on a dans notre programme politique, comme objectif de relancer et de soutenir en priorité les TPE-PME, c’est à dire 3 millions d’entreprises en France, c’est le poumon économique de la France. Ça, ça ne me semble pas de gauche.

Quand on a pour objectif, et nous sommes les seuls à l’avoir, et à l’avoir écrit dès le départ, la baisse de l’impôt de production, qui est un vrai frein pour nos entreprises parce qu’elles se délocalisent pour être compétitives, ça ne me paraît pas être de gauche.

Quand on est pour la méritocratie, ça ne me paraît pas non plus être un argument ou une orientation de gauche.

Quand on est pour la suppression des droits de succession, notamment pour les artisans, pour les paysans, pour qu’ils puissent donner à leurs enfants, à leurs neveux, à leurs nièces, à leurs petits-enfants, l’exploitation artisanale ou agricole, ça ne me paraît pas être de gauche.

Donc non, nous ne sommes pas de gauche, nous sommes pragmatiques. Nous avons une politique de bon sens. Et à l’Assemblée nationale, on votera des choses chez LFI si elles sont bonnes et si elles vont dans l’intérêt des Français, comme on votera chez Macron ou chez Les Républicains. C’est l’intérêt général qui a toujours primé pour nous.

Alors maintenant, soutenir les plus faibles. Si cela est être de gauche, et bien je suis content à ce moment-là d’être de gauche, parce que moi, quand il y a 10 millions de pauvres en France qui vivent avec moins de 1000 euros par mois, quand il y a 6 millions de chômeurs, quand on a des paysans qui vivent avec 350 euros par mois et n’arrivent pas à boucler leur fin de mois, quand ils vendent leur lait aux transformateurs à perte, quand des entreprises sont obligées de fermer leurs portes parce qu’elles n’ont plus les moyens d’être compétitives et parce que le gouvernement ne les aide pas, oui, alors là, moi je veux bien assumer d’être qualifié de gauche, mais je crois que ce n’est pas une idéologie de gauche, c’est une idéologie de protectionnisme. Nos entreprises, nos emplois, nos compatriotes avant les autres.

Marine Le Pen est revenue sur certaines des affirmations concernant l’islam et l’islamisation de nos sociétés. Jean-Lin, penses-tu que l’Islam est compatible avec la République ?

Non, mais ce que Marine Le Pen veut dire, c’est que l’Islam, ce n’est pas tous les musulmans. Il y a aussi des musulmans qui sont parfaitement intégrés. Et c’est cet amalgame qu’il ne faut pas faire. Parce que pour avoir beaucoup voyagé dans le monde, il y a un bon islam et il y a un islam très dangereux. Et nous, nous combattons l’islam radical. Celui-ci n’est pas compatible, on l’a toujours dit. Quand 63% des jeunes musulmans de moins de 25 ans en France disent que la charia doit primer sur les règles de la République, ça c’est un problème et ça c’est incompatible. Jean-Marie Le Pen, à une époque, disait que c’était le mal de ce millénaire. Nous continuons à dire que c’est l’un des plus gros problèmes.

Marine Le Pen, dans le cadre de son projet présidentiel, avait présenté un projet législatif mené d’ailleurs par Jean-Paul Garraud, extrêmement clair sur le combat contre les islamistes, avec la fermeture des mosquées radicales, avec l’expulsion des imams radicaux, avec l’expulsion de tous ceux qui défient la République française, avec la déchéance de la nationalité de tous ceux qui aujourd’hui nous défient et ne respectent pas nos lois.

Le projet contre l’islamisme que Marine Le Pen a mené est extrêmement clair, sans aucune ambiguïté, et la différence que nous aurons par rapport aux autres, c’est que nous, quand nous aurons le pouvoir, nous appliquerons ce que nous avons promis. On peut parler des horaires quelquefois, des menus dans les cantines scolaires, dans les piscines, des tenues qu’il souhaite imposer le burkini à la piscine ou le voile à l’école. Tout cela, il faut le combattre, avoir aucune ambiguïté avec cela, mais il y a des musulmans qui arrivent à s’assimiler aux autres qui le fassent, ou sinon bien sûr ils n’ont pas leur place en France.

Une question indiscrète si je peux me permettre, peut-on connaître la liste de Jordan Bardella ?

La liste n’est pas encore connue. Jordan Bardella la présentera avant le 9 juin, ça c’est certain. (Rires)

Une autre question indiscrète, pour toi, en 2027, Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?

L’un et l’autre, c’est le ticket gagnant !

Les Français de l’étranger sont-ils mobilisés pour le Rassemblement National ?

Il y a un réveil, on le voit, on a une vague d’adhésion, aujourd’hui, chez les Français de l’étranger.

On n’a jamais eu nos meilleurs scores chez les Français de l’étranger. Avec humilité, je reconnais.

On a été très forts en Outre-mer, très forts dans la ruralité, très forts en métropole. Donc on a, je crois, une expérience de la manière de communiquer et de nous adresser à un certain nombre de populations. Et je crois qu’on n’a jamais su très bien le faire avec les Français de l’étranger. Donc ça, il va falloir le faire avec humilité.

Mais moi je dis aux gens, il faut aller voter. Il faut s’exprimer. C’est vital, c’est fondamental. Ce vote-là est un point de bascule, je pense. Comme 2027 sera un point de bascule important pour l’avenir de la France.

Et donc, s’ils ne savent pas comment aller voter, s’ils ont un problème, s’ils ont besoin de procuration, je les engage à se rapprocher de notre délégation, de nous écrire. Nous avons aujourd’hui identifié toutes les procédures pour aller voter par procuration ou directement. Qu’ils se rapprochent de nos référents de circonscription, qu’ils se rapprochent de la délégation nationale, qu’ils n’hésitent pas à passer par le site internet du Rassemblement National et nous leur répondrons. Surtout, ne vous découragez pas, allez voter, votre vote est indispensable.

Alors comment va se passer la campagne pour les FDE ?

On a organisé des visios, d’ailleurs j’ai commencé à le faire il y a une quinzaine de jours lorsque j’étais en visio avec Pierre Brochet qui habite en Malaisie, et qui a été notre candidat lors des dernières sénatoriales et qui est aujourd’hui le référent de la 11e circonscription. Et on avait des gens d’un peu partout, qui étaient présents du Kazakhstan, de Thaïlande, de Malaisie, de Russie, et on a organisé cette réunion qui est très intéressante. J’avais aussi fait une réunion autour des pays européens quelques semaines plus tôt, et j’en ai fait également une avec le Canada, les Etats-Unis.

Et d’ailleurs, je crois qu’à l’heure où je te parle, puisque c’est parti hier après-midi, il y a une newsletter, destinée aux 1 700 000 des Français de l’étranger, avec un petit mot de Jordan Bardella, et un certain nombre de points autour de notre programme, avec l’organigramme également de notre délégation nationale.

Mais au-delà du côté virtuel, nous sommes conscients du rôle des Français de l’étranger : c’est presque 5% de l’électorat, donc on y est sensible, moi j’y suis sensible, et donc je les engage à se rapprocher de nous s’ils veulent plus de renseignements.

Rassemblement National – Délégation Nationale aux Français de l’Etranger du Rassemblement National (rn-francaisdeletranger.com)

Les soutiens de toutes les listes sont invités à s’exprimer au sujet des élections européennes 2024.

Pour participer à ces entretiens, merci de contacter : marc.guyon@clubfranceinternational.com

Ces entretiens sont ouverts à tous : candidats, militants, sympathisants, ou personnes souhaitant simplement commenter ces élections.

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