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« Coupe d’Afrique des Nations … des Quartiers » : Quand le sport divise au lieu de rassembler

Le sport a coutume de rassembler, de fédérer, pour vivre ensemble un moment intense autour d’une même passion et de valeurs communes. Bien évidemment le football, qui est le sport le plus populaire, n’échappe pas à la règle. Mais qu’en est-il lorsque l’aspect communautaire prend le dessus ?

De manière régulière, en France, se tient une compétition de football directement inspirée de la CAN, la fameuse Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Mais cette fois-ci, nous avons droit à une variante française : il s’agit de la Coupe d’Afrique des Nations … des Quartiers ! Cette compétition, créée à Créteil en banlieue parisienne, met en avant l’aspect communautaire et plus particulièrement africain. Concrètement, chaque quartier représentera une nation africaine. Ainsi, lors de la finale qui aura lieu le 2 juillet à Aulnay-sous-Bois, nous retrouverons les équipes suivantes :

  • Mali : Bobigny ;
  • Algérie : Clichy/Montfermeil ;
  • Maroc : Aulnay-sous-Bois ;
  • Sénégal : Aubervilliers ;
  • France : Epinay-sur-Seine ;
  • Asie : Noisy-le-Grand ;
  • Congo : Villetaneuse ;
  • Côte-d’Ivoire : Stains.

Comme vous l’aurez remarqué, deux sélections non-africaines viennent compléter le tableau : la France et … l’Asie. Concernant cette dernière, nous pouvons nous demander pourquoi un pays asiatique n’est pas représenté « correctement ». Ainsi, la compétition a récemment changé de nom et se veut désormais être une « Coupe du Monde des Quartiers ». Mais il suffit de voir les équipes en lice pour se rendre compte que les origines africaines sont encore très majoritaires (6 équipes sur 8).

Mais que pensent nos hommes politiques de cette compétition communautaire, qui excluaient jusqu’à très récemment les personnes n’ayant pas d’origine africaine ? La réponse est simple : bien que l’édition 2019 ait commencé sans autorisation de la mairie de Clichy-Sous-Bois, son mairie (Olivier KLEIN, PS), a lui-même remis le trophée aux gagnants. Un geste qui n’étonne pas de la part de celui qui est, aujourd’hui, Ministre délégué chargé de la Ville et du Logement dans le gouvernement d’Elisabeth Borne.

Finalement, on pourrait se dire que tout cela n’est que du sport et que ces gens ne font de mal à personne. Peut-être. Quoiqu’il en soit, cette compétition nous montre que l’intégration, dans ces quartiers ou villes, est défaillante. Que certains, même nés sur le territoire français, se sentent davantage malien, algérien, ou ivoiriens. Alors comment faire pour que chacun retrouve le goût de la France et la fierté de défendre ses couleurs ? Visiblement, cela ne passera sûrement pas par le football.  

Sources :

Auteur : Amaury Dumetz (contact@amaurydumetz.com)

Photo de couverture : L’équipe d’Algérie de la CAN d’Evry (Twitter : @stadafric)

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