Tel Aviv de l’Afrique : comment construire une société cosmopolite florissante ?

A l’origine, le nom Tel Aviv vient du livre d’Ezéchiel, où il désigne une localité babylonienne en Mésopotamie. Le mot ‘’Tel’’ signifie en hébreu une colline artificielle formée par un tas de ruines, tandis que le mot aviv signifie ‘’Printemps’’. Ce nom a ensuite été choisi par Nahum Sokolow pour être le titre hébreu de l’Altneuland par Theodor Herzl.

Dans cette histoire, Friedrich Löwenberg, un jeune intellectuel juif viennois fatigué de sa vie en Europe, entame un voyage en Asie avec l’intention de se retirer sur une île de l’océan Pacifique. Il part avec un aristocrate prussien, Kingscourt. En chemin, ils s’arrêtent à Jaffa et y découvrent la Palestine à l’état d’abandon. Ils se sont ensuite retirés sur leur île pendant vingt ans. A leur retour, lorsqu’ils repassent par la Palestine, ils découvrent la région transformée, muée en une société cosmopolite florissante.

Développer la compréhension et la collaboration : bienvenue dans l’Afrique de l’agenda 2063. Le message de plusieurs plateformes africaines (Bénin, Togo, Nigéria, Botswana, Afrique du sud, Ghana, Cameroun), développé à l’Exposition universelle de Dubaï, visait déjà à tendre la main au monde pour développer la compréhension et la collaboration.

L’ agenda 2063 est le schéma et le plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable. Il s’agit d’une manifestation concrète de la volonté panafricaine d’union, d’autodétermination, de liberté, de progrès et de prospérité collective poursuivie dans le cadre du panafricanisme et de la renaissance africaine.

La genèse de l’Agenda 2063 a été la prise de conscience par les dirigeants africains de la nécessité de recentrer et de redéfinir les priorités du programme de l’Afrique en partant de la lutte contre l’apartheid et de la réalisation de l’indépendance politique du continent qui avait été au centre de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le précurseur de l’Union africaine; et au lieu de donner la priorité au développement social et économique inclusif, à l’intégration continentale et régionale, à la gouvernance démocratique et à la paix et la sécurité, parmi d’autres questions visant à repositionner l’Afrique pour devenir un acteur dominant sur la scène mondiale.

De réelles opportunités s’offrent aux entrepreneurs afro-futuristes dans les domaines de l’agroforesterie, de l’industrie pharmaceutique, des sciences de la vie, de la nutrition et des technologies de la santé. Il suffit d’observer la place que jouent les échanges transfrontaliers entre le Cameroun, le Nigéria et ses voisins, en matière de valorisation de produits forestiers non-ligneux.

Les aspects cosmétiques, alimentaires et médicinaux de ces produits sont aujourd’hui valorisés par de nombreux acteurs Nigérians, à travers le champ de la “New Nature Economy”. Cela représente un incroyable pôle de sourcing végétal, basé sur les co-produits de la flore et des forêts du bassin du Congo, que la propriété intellectuelle africaine doit valoriser, en misant par exemple sur des chaînes de valeur nouvelles autour d’indications géographiques protégées (IGP). Ce travail d’inventaire est accessible à l’aide des outils déployés dans le cadre du projet européen EUAV Forests au Cameroun.

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