Rennes Poznań, un jumelage à repenser à l’aube de l’année France Brésil
L’histoire de Gaspar da Gama est fascinante. Ce marchand juif né à Poznań, en Pologne,
en 1444. Marchand juif, il s’est rendu à Jérusalem puis à Alexandrie, puis fait prisonnier et vendu
comme esclave en Inde, où il obtient sa liberté et entre en service du souverain de Goa. Là, il prend le nom de Yusuf ‘Adil.
De Poznań aux Indes portugaises
Lorsque l’explorateur portugais Vasco de Gama arriva au large de l’île d’Angediva en 1498, il fut
accueilli amicalement par cet Européen à longue barbe de la part de son maître.
Vasco de Gama décide de prendre ce juif sous son aile et le contraint à embrasser le christianisme sous le nom de baptême de Gaspar da Gama. Il était également connu sous les noms de Gaspar d’Almeida et Gaspar de las Indias.
En tant que catholique, Gaspar da Gama devint le pilote de la flotte de Vasco de Gama. Il guida avec succès les navires à travers les eaux dangereuses de l’Inde et fut ensuite ramené au Portugal.
À Lisbonne, Gaspar reçut une pension du roi, qui utilisa ses compétences linguistiques lors
d’expéditions navales portugaises ultérieures.
En 1500, il accompagna Cabral lors de son voyage dans les eaux occidentales et était avec Nicolau Coelho lorsqu’il débarqua pour la première fois au Brésil.
Lors du voyage de retour, il rencontra au Cap-Vert Amerigo Vespucci, l’explorateur toscan qui a
donné son nom à l’Amérique, et fut consulté par lui. En 1502, il se rendit de nouveau en Inde avec Vasco de Gama et de nouveau en 1505 avec Francisco d’Almeida. Il participa à l’expédition de ce dernier contre Calicut en 1510, date à laquelle il serait peut-être décédé.
A la fin de sa vie, Jacques Cartier a agi à plusieurs occasions comme interprète en langue portugaise.
Les actes de baptême : enjeu stratégique identifié par l’Association des descendants et compagnons de Jacques Cartier (Saint-Malo)
Les archives malouines présentent Jacques Cartier sous les traits, entre autres, d’un compère, pour les cérémonies baptismales, et d’un témoin ou juré, dans les procédures judiciaires, très recherché de la part de ses concitoyens. En effet, sur une période s’étalant du 21 août 1510 au 17 novembre 1555, son nom est indiqué sur 58 actes de baptême, dont 35 où il apparaît comme parrain d’enfants. Tissant soigneusement ses liens parmi les bourgeois et les officiers municipaux de Saint-Malo, Jacques Cartier consolida également son réseau social grâce à ses fréquentations auprès de la confrérie de Saint-Jean-Baptiste, communément appelée la confrérie des Frères Blancs. Il semble que, parallèlement au domaine maritime, Jacques Cartier s’intéressait également au monde judiciaire, puisqu’en 1518 il avait en sa possession un livre intitulé Les loables Coustumes du pays & Duche de Bretaigne, dans lequel se trouvaient les règles juridiques bretonnes et les coutumes de la mer (rôles d’Oléron). C’est sans doute grâce à son savoir du droit qu’il était souvent sollicité comme témoin ou juré dans les cours de Saint-Malo.
En 1532, alors qu’une guerre éclate entre la couronne du Portugal et les armateurs normands au large du Brésil, il est présenté à François 1er par Jean Le Veneur, évêque de Saint-Malo et abbé du Mont-Saint-Michel. Celui-ci évoque des voyages que Cartier aurait déjà faits « en Brésil et en Terre-Neuve », pour affirmer qu’il était à même « de conduire des navires à la découverte de terres nouvelles dans le nouveau monde ». Recevant une commission du roi de France, et devenant en ce sens le successeur de Giovanni da Verrazano, Cartier dirigera, aux frais du roi, trois voyages vers l’Amérique du Nord entre 1534 et 1542, espérant y trouver un passage pour l’Asie, sinon des richesses.
Station Jacques Cartier 2025 : prémices des travaux de préparation de l’Année France Brésil
Matthieu Theurier, Vice-Président de Rennes Métropole délégué à la Mobilité et aux Transports a été saisi d’une demande de renseignements au sujet des règles sonores de la station de métro Jacques Cartier de la ligne A.
Cette demande visait à connaître les modalités pour proposer que de la musique brésilienne soit diffusée sur les quais de cette station en hommage à Jacques Cartier et Catherine du Brésil, dans le cadre du bicentenaire des relations diplomatiques France Brésil 2025.
Une preuve de séjour de l’explorateur Jacques Cartier au Brésil est le baptême à Saint-Malo, le 31 juillet 1528, d’une indigène brésilienne nommée Catherine du Brésil, la marraine étant la femme de Jacques Cartier. En écho à ces archives d’état civil d’une richesse exceptionnelle, la célébration en 2025 du bicentenaire des relations diplomatiques entre la France et le Brésil pourrait encourager les deux pays à développer les « Archives de la Planète » du XXIème siècle, en s’appuyant sur d’importants évènements multilatéraux (Cop30 au Brésil dans un calendrier correspondant aux 10 ans de l’accord de Paris, Conférence des Nations Unies sur les océans à Nice…).
Depuis le XVIe siècle, les expéditions de pêche à la morue ont durablement marqué les aventures transatlantiques notamment vers les côtes du Brésil que Jacques Cartier connaissait également, avant de partir explorer le Canada.
A la bonne fortune de Rennes et Poznań pour développer de nouvelles relations humaines et créatives avec le Brésil
La culture urbaine unique de chaque ville aurait une merveilleuse réaction pour inventer un avenir mêlé d’esthétique et de philosophie.
“La beauté d’une seule fleur épanouie est bien moins attrayante que celle de plusieurs fleurs épanouies ensemble.” Pour présenter la grande beauté de divers arts d’origines différentes, le gouvernement de la région administrative spéciale de Macao a créé « Art Macao » en 2019. En intégrant des ressources de divers secteurs, le projet vise à se connecter aux tendances artistiques internationales, à cultiver les forces créatives locales, à intégrer plusieurs -perspectives culturelles et s’efforcer de produire une biennale d’art internationale de signature avec à la fois une profondeur historique et culturelle et une ampleur humaniste contemporaine.
En souvenir de la présence portugaise en Asie, Macao International Art Biennale a adopté le thème « Les statistiques de la fortune » pour réfléchir aux défis et aux opportunités du monde.
De la reconstruction contemporaine des mythes anciens, à la présentation artistique de concepts philosophiques, en passant par la réflexion figurative sur la relation homme à la fortune, jusqu’à l’hypothèse audacieuse de la structure de la vie… Le choc des idées anciennes et modernes et la fusion des imagerie chinoise et occidentale sont là pour déclencher une imagination infinie et une inspiration profonde.
Quatre villes eurasiennes ont été sélectionnées pour mettre en place des expositions thématiques, dont : Vila Nova de Cerveira, au Portugal, célèbre pour sa biennale internationale d’art ; Londres, une métropole pleine d’architectures expérimentales ; Kyoto, à la fois riche en atmosphère artistique traditionnelle et en esprit d’innovation ; et Shenzhen, la « ville du design ».
Quelle fortunologie peuvent désormais inventer Rennes et Poznań ?
L’horloge de l’Hôtel de Ville de Poznan est située sur la place Stary Rynek en face de la Maison de la Bretagne. Quand l’horloge sonne les douze coups de midi, deux chevreaux placés au-dessus sortent et se donnent des coups de cornes. Un phénomène qui attire les touristes. La première horloge fût réalisée en 1551 par le maître Bartlomeij Wolf de Gubin.
Dans Pantagruel, Rabelais fait référence à un merveilleux carillon de Rennes. La bibliothèque de Rabelais (Plutarque, Galien) et la singulière devise d’éditeur qu’il a choisie (« À la Bonne Fortune ») confirment son intérêt pour les implications multiples (littéraires, astrologiques, métaphysiques ou théologiques) de la question de la Fortune.
A Macao (ancien comptoir portugais en Asie), le projet de conservation locale est un projet important du S.A.R. Le gouvernement entend promouvoir le développement des arts locaux. Il offre une scène aux conservateurs et artistes locaux pour présenter leurs idées et leurs talents, dans le but de stimuler la créativité et constitue en effet un merveilleux événement à espérer.
L’exposition d’art des établissements d’enseignement supérieur tente d’améliorer l’atmosphère créative parmi la jeunesse locale en invitant les quatre principales académies d’art du continent à participer, à promouvoir les échanges artistiques interdisciplinaires entre les écoles, tout en injectant une vitalité plus innovante dans l’art international de Macao Biennale pour accélérer sa croissance.
Enfin, l’exposition collatérale est une nouvelle section visant à encourager l’industrialisation des arts locaux, en invitant les galeries commerciales et les institutions établies à enrichir leur propre expérience artistique et à sensibiliser le public au marché de l’art local.
En un mot, « Art Macao 2023 », axé à la fois sur les questions humaines les plus pointues et les plus anciennes, a réalisé des avancées tant au niveau international qu’au niveau international.
Le lecture de l’article : Hasards et fortunal : pour une fortunologie rabelaisienne dans la rubrique contigence créative de la revue Atlantide peuvent certainement guider Rennes et Poznań sur ce chemin.