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Martin Biurrun, Conseiller AFE élu pour l’Amérique latine et Caraïbes

Interview, rencontre avec Martin Biurrun, Conseiller élu pour l’Amérique latine et Caraïbes à l’Assemblée des Français de l’étranger, Représentant National (s)/p Montevideo à la Chambre des Représentants de l’Uruguay.

Bonjour Martin, vous êtes binational, élu français et uruguayen, pouvez-vous vous présenter et nous résumer votre parcours ?

Je suis né à Montevideo en octobre 1991, de famille française. Je suis Français et Uruguayen.

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été bilingue : français et espagnol (et j’ai aussi acquis une bonne connaissance de l’anglais, de l’italien et du portugais).

J’ai fait mes études au lycée français de Montevideo. Mon cursus universitaire se solde par un diplôme en Communication des Entreprises et des Institutions, un mémoire en Communication Politique et un master de Droit. Je suis consultant en communication et administrateur de sociétés certifié.

Je tiens à préciser que, de tous les candidats aux dernières élections, je suis le seul authentiquement binational qui réside en Amérique latine.

Combien de Français sont établis dans votre circonscription et quelles sont leurs principales problématiques (consulaire, AFE, et législative) ?

100 000 français habitent en Amérique latine et aux Caraïbes. Tous les Français ont à peu près les mêmes préoccupations, qu’ils vivent en France, en Amérique latine ou ailleurs dans le monde. Ils veulent vivre dignement, sainement et en sécurité. Ils veulent offrir à leurs enfants une éducation et un enseignement corrects et assurer leur avenir.

Lorsqu’ils sont à l’étranger, ils veulent garder les liens avec la France, participer à son « rayonnement » culturel et pouvoir revenir à tout moment en France sans crainte et dans des conditions décentes.

Les défis actuels sont complexes, entre la protection de l’environnement, les conflits armés ou les risques de crise économique et de pénuries.

Malgré cela, le défi des Français d’Amérique latine est de s’affirmer comme francophones et de participer au développement de la francophonie. Parler en français, envoyer ses enfants dans des écoles françaises ne sont pas en soi des droits acquis. C’est en Colombie, au Mexique et en Uruguay que les élèves avides de français sont les plus nombreux. Il nous faut bâtir des ponts. « Il faut que la francophonie soit un moyen et non une fin », comme l’affirme mon ami Denis Desgagné, président du Centre de la Francophonie des Amériques.

Interview de Martín Biurrun au sujet de l’élection législative partielle dans la 2e circo des Français de l’Etranger (Amerique latine)

Message de Martin Biurrun :

“Chers concitoyens,

Au début de l’année je vous adressais une information au sujet de l’annulation des élections législatives françaises en Amérique latine et aux Caraïbes. En tant que candidat à ces élections, et étant à l’origine d’un des deux recours présentés, il me semblait important de revenir sur les motivations de cette décision et les raisons qui ont poussé les Sages à annuler cette élection.

Cette annulation se base sur les dysfonctionnements du vote électronique rencontrés particulièrement lors du 1er tour du scrutin. Vous l’avez peut-être expérimenté vous-même. Les codes nécessaires pour voter en ligne, en particulier le SMS contenant le mot de passe, ne sont parfois jamais arrivés sur vos portables. Ceci fut le cas en Argentine, où de nombreux Français n’ont pas pu exprimer leur vote. La part des Français d’Argentine représentant plus de 10% des votants de la circonscription, le Conseil constitutionnel a estimé que ce dysfonctionnement – compte tenu de l’écart de voix – avait nui à la sincérité du scrutin, car pouvant avoir des conséquences sur l’ordre de préférence exprimé lors du 1er tour. Cette décision renforce, à mon sens, la démocratie. En effet, il n’est pas juste qu’une part importante de la circonscription ne puisse pas voter, et les voix des Français doivent pouvoir être entendues de la même façon, que l’on se trouve à Buenos Aires ou à Lima.

De nouvelles élections législatives seront organisées début avril. J’espère que cette décision historique sera le début d’une nouvelle étape pour les Français de l’étranger, et que l’administration en tirera les leçons. Cette annulation force les organisateurs du vote électronique à être plus exigeants avec ce formidable outil. Au XXIème siècle, avec les technologies dont nous disposons, cela devrait être tout à fait possible et même normal que ce vote fonctionne pour tous.

Vous étiez plus de 50% à avoir lu mon courriel de janvier. Chose inédite, car le taux d’ouverture des communications des élus des Français de l’étranger tourne généralement autour de 15%.
Et 98% des personnes ayant réagi à ce courriel ont exprimé une opinion favorable.
Vous êtes très nombreux à me demander de me représenter à cette élection législative partielle. Je remercie particulièrement les Conseillers des Français de l’étranger de la région, mon équipe de campagne, mes délégués et assesseurs auprès des bureaux de vote, pour leur soutien.

Après avoir consulté pendant plusieurs semaines les membres de l’équipe et nos relais locaux et après avoir analysé la situation politique actuelle, force est de constater que nos concitoyens préfèrent curieusement, pour les représenter, des candidats résidant en dehors de notre circonscription, plutôt que d’accorder leur confiance à des candidats locaux qui ont, eux, la connaissance du terrain.

C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas prendre part à cette élection législative partielle.
Je n’abandonne pas pour autant la défense des électeurs et du respect des règles démocratiques et je continuerai de veiller au bon fonctionnement de l’élection.

Et je reste jusqu’en 2026 votre élu représentant l’Amérique latine et les Caraïbes à l’Assemblée des Français de l’étranger. Où je poursuivrai mon action pour vous et avec vous. Et dans cet objectif, je lance d’ores et déjà un appel à tous ceux et celles qui veulent s’engager dans notre équipe pour porter avec nous la voix des Français de l’Amérique latine et des Caraïbes à cette Assemblée des Français de l’étranger.

De tous les anciens candidats à l’élection législative, je suis le seul à avoir déjà exercé des fonctions dans une assemblée parlementaire d’un pays faisant partie de la circonscription. Ce qui me porte à croire que j’ai l’expérience nécessaire pour défendre les préoccupations de nos concitoyens, au-delà des clivages partisans.

Rejoignez les comités locaux et groupes d’études thématiques du Conseiller Martin Biurrun, pour défendre les Français de l’Amérique latine et des Caraïbes à l’Assemblée des Français de l’étranger.”

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