Du palais de Tokyo de 1937 au pavillon des femmes d’Osaka de 2025
La députée Joséphine Missoffe (Ensemble pour la République) et son équipe parlementaire ont accepté de relayer un hommage mérité au remarquable travail de Lucie Randoin, particulièrement pour son rôle dans le développement des sciences de la nutrition et du développement du réseau de marchés alimentaires dans cet après-guerre où le sujet de l’approvisionnement restait un enjeu majeur.

Le travail généalogique réalisé par Guillaume Belliot recense l’ensemble des lieux du 16eme arrondissement de Paris qui ont marqué le parcours de vie de Lucie Randoin, dont les publications furent très largement partagées auprès d’innovateurs parisiens dans les sciences de la nutrition et mis en pratique via des relations épistolaires avec Théophile Lognoné, fondateur des industries Probiomer.

Mais revenons un peu sur la jeunesse de cette femmes scientifique qui joua un rôle majeur dans le développement d’aliments composés vitaminés ou complémentés dans le Paris d’après-guerre, renforçant l’importance des halles de Paris et du réseau de marchés alimentaires quotidiens.
Adolescente au lycée Molière, 71 rue du Ranelagh, Lucie Randoin a passé une partie de sa jeunesse dans le 16eme arrondissement de Paris. Ses parents tenaient d’ailleurs une librairie-papeterie en face du lycée Molière qui était à cette époque un lycée de jeunes filles, particulièrement privilégié et convivial à cause des effectifs légers. Il fallut attendre 1950 pour que s’accentuent considérablement ces effectifs, face aux demandes de plus en plus nombreuses. Le lycée fut alors agrandi avec la construction de nombreuses salles et d’un 3ème étage. Sont passés entre les murs: madame Pauline Carton, madame Jacqueline de Romilly, madame Corinne Lepage, Marion Cotillard…

Né à Boeurs-en-Othe (dans l’Yonne) au hameau des Guesneys au cœur de la Forêt d’Othe et en limite de l’Aube, le père de Lucie Randoin, Arthur Fandard habitait à Paris dans le 16eme arrondissement au 76 rue du Ranelagh lorsqu’il est décédé le 14 décembre 1917.
En 1911, la petite soeur de Lucie Randoin, Marthe Augustine Fandard était investie dans le monde des livres et de l’économie du papier, en qualité de papetière au 74 – 76, rue Ranelagh (source : extrait du Paris-Hachette,1 janvier 1911). Elle remplace Madame Vignoy, qui tenait une papeterie en 1910 à la même adresse.
En résonance avec les 140 ans d’anniversaire de la naissance de Lucie Randoin (timbre-poste à son effigie disponible depuis 21 février 2025), les prochaines étapes de cette aventure philatélique vont consister à valoriser l’héritage de cette grande biologiste dans l’histoire des sciences et en particulier dans le développement de compléments alimentaires naturels.

Sauver des vies, connecter des vies et transformer des vies seront les trois thèmes développés lors de la prochaine Exposition universelle d’Osaka.

Aussi, l’intervention de la députée Joséphine Missoffe trouve aussi un écho au parcours remarquable de son excellence, M. François Missoffe, ambassadeur de France au Japon qui avait fait don de sa cornée à un aveugle japonais (comme le relatent les archives du Monde du 11 décembre 1964).
Le palais de Tokyo avait pour objet initial, après l’Exposition universelle de Paris, de contenir deux musées d’art moderne : l’un de la ville de Paris, et un autre qualifié de « musée national », pour remplacer le musée du palais du Luxembourg, où certaines collections ont été transférées au musée d’Orsay.

Le ministre délégué chargé de l’Europe pourrait encourager les modalités d’un plaidoyer que la France pourrait développer avec d’autres partenaires européens pour valoriser la contribution de femmes de sciences comme Lucie Randoin au pavillon des femmes de l’Exposition universelle d’Osaka.
A la cité de l’architecture, le président de la République a rappelé que le pavillon France à Osaka célébrerait le thème de l’amour. Et bien célébrons ensemble l’amour des sciences et des découvertes.

