Changements à la CFE : qu’en pensez-vous ?
Changements à la CFE : qu’en pensez-vous ?
Dans sa newsletter de juillet 2023, la CFE annonce des changements, notamment certains pays qui passent d’une « zone » à l’autre, et par conséquent des changements dans les conditions de prises en charge.
Qu’en pensez-vous ? Merci de nous faire part de votre avis par Facebook @clubfranceinternational, Twitter @CFI_ClubFrance ou par email à contact@clubfranceinternational.com
“À quoi servent les élus des Français de l’Étranger (FDE)?… Apparemment pas à grand-chose !
En effet, malgré un courrier co-signé par eux tous, adressé à la Présidente de la CFE, et la fausse indignation habituelle de la députée Renaissance, les couvertures Santé des FDE sont revues à la baisse dans un certain nombre de pays dont la Thaïlande qui passe en zone 3.
Dans sa Newsletter la CFE ne manque pas par contre de nous informer sur les performances exceptionnelles de ses placements financiers, conformément au cynisme provocateur de la macronie! 😡🤮” Daniel Soum @DanielSoum
“CFE // Résultat du match : Maghreb=1 , Asie=0
Les retraités auraient été mieux inspirés de s’installer au Maroc plutôt qu’en Thailande !
On achète la paix sociale des banlieues comme on peut.
L’opération de « dézonage » à la CFE touche essentiellement l’Asie: si la Thailande passe en zone 3 et la prise-en-charge d’urgence de 80 à 70%, les Philippines, Taïwan et le Viêt-Nam sont rétrogadés de zone 1 en zone 2.
Par contre, “rassure-toi mon ami”, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie restent en zone 1 avec prise-en-charge maintenue à 100%. Ah mais !
Mme Frej, Présidente de la CFE, élue au Maroc (photo) peut rentrer au bled, elle y sera accueillie à bras ouverts.” Retraite-Thailande https://www.facebook.com/groups/2013727068898204/permalink/3526640397606856/
CFE // Concrètement, la relégation en zone 3 ça signifie quoi ?
On ne peut le certifier avec exactitude aujourd’hui car la grille de remboursement est désormais annuelle et pourrait donc être de nouveau revue à la baisse en 2024.
Sur la base de la grille de remboursement 2023, voici quels seraient les remboursements à-partir du 1er janvier 2024, en hypothèse optimiste.
- Hospitalisation = 42%
- Chimiothérapie = 40%
- Pharmacie = 55% (90% si ALD)
- Analyses laboratoire = 30% (39% si ALD)
La prise-en-charge d’urgence via VYV (qui concerne les clients sans complémentaire chainée) est maintenue « à titre exceptionnel » pour 2024, son taux passant de 80% à 70% : il est très possible qu’elle soit abandonnée en 2025.
Quant à ceux qui ont souscrit une complémentaire, leurs prestations ne changeront pas, mais ils recevront une lettre ce trimestre ou le trimestre prochain les informant d’une augmentation (très) sensible de leurs cotisations.
—-> les interventions de nos élus n’ont servi à rien, les cris poussés ici et là (ici aussi !) n’ont servi à rien. Le Conseil d’Administration a décidé de ne protéger que les expatriés résidant au Maghreb : ces derniers restent en zone 1, la plus favorable, et conservent la prise-en-charge à 100%.
Encore une fois nous le réïtérons: seuls ceux des retraités résidant en Thailande qui n’ont pas d’autre choix peuvent rester à la CFE, les autres doivent en partir.
C’est « une certaine idée de La France » qui s’effondre.
Nous avions prévu ici (voir nos posts précédents) un passage en zone 3 et un maintien de la prise-en-charge entre 50% et 70% : ceci nous a valu en son temps pas mal de commentaires négatifs, notamment de certains blogueurs toujours prompts à dénoncer notre pessimisme mais qui n’avaient pas les infos que nous possédions déjà en grande partie (nous pouvons même affirmer que le maintien pour 2024 de la prise-en-charge au-dessus du taux de 50% s’est joué à peu). Le résultat est hélas bien là.
Le cynisme ne connaissant pas de limites, la CFE conclut sa lettre d’information par un chaleureux « Très bel été à toutes et à tous » ! Retraite-Thailande https://www.facebook.com/groups/2013727068898204/permalink/3526660137604882/
Ce qui est choquant c’est non seulement la discrimination entre d’une part les Français résidant sur le territoire français (et les étrangers, y compris ceux qui sont sous OQTF) et les Français de l’étranger, et d’autre part entre les Français de l’étranger entre eux, en fonction du pays où ils résident.
Tous les français devraient être traités de la même façon, quel que soit l’endroit où ils résident.
Une seule solution : rattacher tous les français au régime général de la sécurité sociale.
Nous sommes actuellement des Français de seconde zone et nous allons devenir des Français de 3ème zone… Philippe Delville
“Mon collègue Claude Bauchet communique régulièrement et, sur le sujet de la CFE, je partage beaucoup de ses positions. Par-delà des inclinations politiques distinctes, nous avons en effet un commun attachement au service public “à la française”.
Je rappellerai seulement ici que, peut-être plus discrètement, mon autre collègue et président du conseil consulaire, Christian Chevrier, a organisé à Paris en mars la rencontre avec M. Pavy, de la CFE, où M. Bauchet fut convié, et qu’il a fait jouer l’ensemble de ses relations, au sénat et ailleurs puisqu’il a même rencontré Mme Genetet pour défendre la cause des adhérents CFE de Thaïlande.
Force est de constater que les deux méthodes, le bruit comme l’entregent, ont eu le même piètre résultat.
En ce qui me concerne, j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur le rôle des conseillers consulaires lors de la dernière campagne électorale, les articles sont toujours en ligne. J’y expliquai qu’en dehors du vote au sénat et de la représentation politique quand celle-ci était affichée, nous n’avions, en qualité d’élus, aucun pouvoir.
J’avais pris l’exemple de l’attribution des subventions où, tout en faisant croire que les conseillers consulaires les votaient avec la fin de la réserve parlementaire, l’administration s’était attribué le pouvoir décisionnaire autrefois dévolu aux députés et sénateurs.
Alors vous pensez bien que pour la CFE, où le CA est politiquement verrouillé, mes braves collègues n’avaient aucune chance.
J’espère avoir ainsi contribué à éclairer un peu le propos général.”Éric Miné, Conseiller des Français de l’étranger, Responsable RN pour la circonscription de Thaïlande-Birmanie
THAILANDE : “LETTRE DE VOS CONSEILLERS DES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER CLAUDE BAUCHET ET THATSANAVANH BANCHONG – LUNDI 10 JUILLET 2023” (Extraits)
“CFE : Situation financière générale alarmante et responsabilités.
Cas de la Thaïlande : nous demandons un moratoire pour le passage de la Thaïlande en zone 3 !
➢ Situation financière générale alarmante et responsabilités.
Après plusieurs jours d’attente de la publication de l’avis de la DACI (Division des affaires communautaires et internationales), les décisions du dernier Conseil d’Administration de la CFE sont maintenant officiellement connues.
Comme nous l’écrivions déjà dans notre dernière Lettre, les résultats financiers de l’année 2022 sont alarmants. Les cotisations versées à la CFE 151,6 M équilibrent tout juste les 150,2 M de prestations versées. La perte comptable serait donc d’environ 40 Million d’euros en incluant les coûts de gestion et l’obligation d’introduire des réserves obligatoires. Si les réserves en trésorerie évitent un désastre immédiat, l’immobilisme entraînerait inéluctablement des conséquences à deux ou trois ans qui menaceraient l’existence même de la Caisse.
Sans dédouaner qui que ce soit de ses responsabilités, il est trop simpliste de rendre seul responsable son Conseil d’Administration actuel en place depuis un année. N’oublions pas que la CFE est sous tutelle de plusieurs administrations. En cela l’Etat français est bien co-responsable de toutes les décisions du Conseil d’Administration de la CFE. Si nous avons bien depuis 3 ans alerté et proposé par exemple des solutions pour baisser le coût des hospitalisations en Thaïlande, nous devons convenir que le cas de la Thaïlande ne peut pas bien sûr expliquer ce déficit important ! Il est donc indispensable que la CFE en toute transparence apporte toutes les informations qui permettent un véritable débat sur les raisons de ce résultat financier et les solutions à envisager pour éviter la catastrophe. Dans notre Lettre de vos Conseillers du mois de Mars nous annoncions déjà qu’il conviendrait qu’une mission de l’Inspection Générale des Affaires Sociales puisse tirer les enseignements des réformes engagées, sur les tarifs, prestations, délivrances de la carte vitale et tiers payant, ainsi que de leurs implications financières, évolution des services proposés et de la relation à l’adhérent. Ces raisons ont justifié ce courrier du 3 Mars dernier adressé en ce sens par nos 4 sénateurs Yan Chantrel, Hélène Conway-Mouret et Mélanie Vogel, à François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention. Quatre mois se sont écoulés et la réponse du Ministère se fait toujours attendre … Un bilan des conséquences de la loi du 24 Décembre 2018 doit être tiré d’urgence au regard des difficultés actuelles …
Si le gouvernement continue à faire la sourde oreille ne convient-il pas de trouver la meilleure voie pour créer une mission ou une enquête parlementaire (Sénat ou Chambre des députés) pour établir un rapport sérieux et objectif sur la gestion de la Caisse depuis plusieurs années ?
L’Etat et le gouvernement actuel ne portent-t-il pas une grande part de responsabilité dans la dégradation des services de la CFE en tardant à l’autoriser à créer de nouveaux postes et l’incitant à externaliser ses services comme le standard téléphonique ? Les dirigeants de la Caisse ne doivent pas faire non plus l’économie d’une réflexion sur le fonctionnement interne de la Caisse qui malgré une baisse du nombre de cotisants ne parvient pas à dispenser une bonne qualité de service à ses adhérents.�Ce service “à la clientèle “ de plus en plus dégradé n’est-il pas la première raison de la fuite de nombreux adhérents en dehors des compatriotes les plus âgés contraints à rester ? Le gouvernement ne devait-il pas également mieux prendre en charge le surcoût de la mise en place de la catégorie aidée et par ailleurs ne plus s’opposer à une révision des cotisations de grandes entreprises ? �À côté de la forte inflation des frais de santé dans plusieurs pays le resserrement des cotisants dans la catégorie des plus grands consommateurs de frais de santé ne pouvait conduire qu’à une telle évolution ! L’intention cachée de certains de nos politiques ne serait-elle donc pas la disparition de la CFE pour favoriser des structures d’assurances privées laissant sur le carreau des catégories entières de Français de l’étranger ?
L’Etat Français doit également assurer sa mission de solidarité entre tous ses citoyens. Les Français de l’étranger doivent être considérés comme les compatriotes résidant en France. Nos élus Députés et Sénateurs des Français de l’étranger doivent se mobiliser dans ce sens. Dans de précédentes communications nous avons mentionné les pistes à explorer par les pouvoirs publics. Nous demandons une étude sur les recettes et dépenses des cotisations sociales auxquelles les Français de l’étranger sont soumis (COTAM, CSG/CRDS sur les revenus fonciers). Mais la volonté politique existe-t-elle pour aller dans cette direction ?
Mais aussi revoir la gouvernance de la Caisse ; une priorité évidente !
Les règles actuelles de la gouvernance de la Caisse doivent être revues par le législateur. Les pratiques d’un autre âge doivent disparaître (huis clos des réunions, peu de transparences sur les budgets et divers placements depuis plusieurs années …). Nous l’avons proposé depuis déjà quatre ans et réaffirmé à plusieurs occasion le mode d’élection du Conseil d’Administration doit être remis sur l’ouvrage. Les assurés de la CFE qui ne sont pas uniquement « des clients » devraient pouvoir élire directement plusieurs représentants au Conseil d’Administration. Dans l’attente de la mise en place de ces nouvelles règles, la création d’un Comité d’usagers ne s’impose-t-elle pas ? Mesdames, Messieurs les Députés et Sénateurs merci d’engager les réformes nécessaires pour permette à la CFE de jouer son rôle de solidarité pour la prise en charge de la santé des Français de l’étranger.
➢ Cas de la Thaïlande: nous demandons un moratoire pour le passage de la Thaïlande en zone 3 !
Son Conseil d’Administration des 12 et 13 Juin 2023 a changé de zone de garantie plus d’une dizaine de pays ! Ainsi le verdict de zonage des garanties pour la Thaïlande est tombé ; notre pays de résidence va passer en zone 3 à compter du 01/01/2024. Quelles conséquences ?
Si nous nous référons au tableau actuel des garanties la plupart des taux de remboursements seront à la baisse.
(Par exemple le taux de remboursement des médicaments passerait de 65% à 55% et celui pour hospitalisation sans tiers payant chuterait de 50% à 42 %…).
Les coûts de la santé en Thaïlande justifieraient ce glissement de zone et l’Etat financier de la Caisse ne permettrait pas de différer ce changement. Nous craignons que cette précipitation soit perçue comme une décision facile pour diminuer les déficits au lieu d’en rechercher d’une part les causes profondes et d’autre part d’engager avec ses autorités de tutelle des négociations difficiles mais indispensables afin d’obtenir un financement justifié de l’Etat.
Mais c’est la Caisse via son assistance locale qui a mis en place ce système aberrant qui amène les adhérents à choisir les hôpitaux les plus coûteux du royaume pour bénéficier du tiers payant à 80%. Depuis 3 ans nous mettons la CFE en garde sur cette situation. Nous avons émis des propositions sérieuses qui jusqu’à récemment étaient ignorées. Il est effectivement plus simple pour l’administration de la Caisse de faire fonctionner son tableau Excel que de s’attaquer aux racines du mal !
NON les adhérents ne doivent pas être les victimes de cette gestion locale de l’assistant de la CFE! Ce changement de zone doit être suspendu !
Nous exigeons que soient mises en place nos recommandations pour réduire les coûts d’hospitalisation avant toute décision définitive de changement de zone de remboursement !
Nous rappelons que nous avons fourni à la CFE une étude portant sur 150 établissements hospitaliers privés qui permet de se rendre compte que les hôpitaux proposés le plus couramment par l’assistant de la CFE pratiquent en général des tarifs supérieurs à 40 % à la moyenne des prix relevés pour cette liste d’établissements. La CFE se doit donc de rechercher et conventionner de nouveaux hôpitaux dans chaque région avec des négociations sérieuses via son assistant pour assurer une prise en charge du tiers payant qui permette à tous l’accès au soin. Vous retrouverez toutes les propositions utiles du Collectif des Associations dans la Lettre du 14 Mars dernier aux dirigeants de la Caisse.
L’explosion des coûts provient également des prix trop élevés des médicaments, analyses et autres prestations hors hospitalisation. Sur ce problème il convient d’adapter les règles administratives imposées par la tutelle de la CFE pour les démarches de remboursement. En effet celles-ci ne tiennent pas compte des réalités des procédures spécifiques à de nombreux pays. Par exemple les documents fournis par les officines sont souvent refusés alors que le coût de leurs médicaments est considérablement plus bas ( 50% à 2 ,3 fois ou plus supérieur) que la pharmacie délivrée par de nombreux hôpitaux.
Cette décision du Conseil d’administration se baserait sur le résultat d’une étude dite « actuaire ».
Or, ni l’Ambassade de FRANCE, ni vos élus conseillers Français de l’étranger, ni vos associations représentatives qui connaissent la réalité du système de soin de notre pays d’accueil n’ont été invités à participer à ce travail qui par définition devrait englober également les aspects sociaux de la situation.
Nous réclamons plus de transparence sur cette étude, sur les données comparées des pays, sur les bilans financiers et les raisons qui ont finalement pousser le Conseil d’Administration à prendre une décision dès ce dernier Conseil.
Nous avons bien noté que le tiers payant hospitalier était maintenu au niveau d’une prise en charge à 70 % au lieu de 80 %. Cette mesure atténue certes les effets négatifs de la décision d’un passage en zone 3 alors qu’aucun autre pays de cette zone ne bénéficiait à ce jour d’un tiers payant hospitalier. Nos actions ont pour le moins eu le mérite d’obtenir cette mesure qui est cependant bien différente de nos préconisations.
Mais cette concession rend encore plus nécessaire et d’actualité nos recommandations concernant les mesures à prendre.
Nous demandons donc avec force et détermination aux différents décideurs de suspendre l’application du changement de zonage. Aucune décision de passage en zone 3 de la THAÏLANDE ne doit être appliquée dans l’attente des résultats de la mise en place de réformes dont toutes les études sérieuses faites en collaboration avec des professionnels locaux démontrent que l’incidence sur les coûts à supporter à la fois par la CFE et ses adhérents seront bénéfiques pour tous.
Nous proposons d’ores et déjà à toutes les associations et aux élus qui ont l’intelligence de faire front commun sur ce dossier de se retrouver très prochainement en visio-conférence pour envisager les actions à entreprendre pour amener à la fois la CFE à prendre des décisions justes et à nos gouvernants de trouver dans la concertation les voies permettant à l’Etat d’assumer sa part de financement solidaire.
Nous ne manquerons pas de tenir notre communauté informée de l’évolution de ce dossier très important pour un grand nombre de Français de Thaïlande.
➢ Vous trouverez les dernières informations officielles de la CFE publiée dans la « Newsletter » que chaque adhérent de la caisse a dû recevoir.”
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