Anne-Marie Josèphe DOLON (1869-1945), une horlogère de la Grande Rue des Stuarts

Anne-Marie Josèphe DOLON est née le 15 septembre 1869 et décédée le 19 juin 1945, soit presque deux mois avant que la Seconde Guerre mondiale se termine officiellement avec la capitulation de l’Allemagne nazie et du Japon le 8 mai et enfin le 15 août 1945. 

Elle fut une horlogère et grand témoin des relations entre l’horlogerie, les Stuarts et des liens historiques entre la France et l’Angleterre. (discipline : mécanique d’art et mécanique horlogère).

L’UNESCO a inscrit depuis le 16 décembre 2020, les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art comme une tradition vivante de l’Arc jurassien franco-suisse. Toutefois, il resterait à élargir cette sauvegarde au regard des pôles d’intérêts historiques et culturels de l’Arc horloger transmanche entre la France et l’Angleterre. 

En particulier, l’influence des échanges transmanche à l’époque de la dynastie Stuart relayée à Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye et Dol-de-Bretagne mériterait d’être célébré en 2025, année du 350eme anniversaire de l’Observatoire royal de Greenwich. Et encourager d’autres travaux pour souligner l’intérêt des sciences.

Espionne du roi Louis XIV et maîtresse du roi anglais Charles II Stuart, Louise de Keroual a attiré l’attention sur les travaux et les instruments de l’Observatoire royal de Paris dirigé par le grand Cassini, visant à une mesure plus fiable de la longitude pour la navigation en haute mer.

Cette information a conduit le roi d’Angleterre à engager la construction de l’Observatoire royal de Greenwich, dont l’inscription à l’UNESCO symbolise aujourd’hui les efforts artistiques et scientifiques des XVIIe et XVIIIe siècles.

Historiquement, les avancées horlogères et la marine sont liées. L’apparition des premières horloges maritimes, qui conservaient la mesure du temps même sur un navire en mouvement, fut une révolution. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, la navigation en haute mer sans repères était périlleuse. La longitude imposait de connaître l’heure réelle précise.

Par son talent diplomatique, Louise de Keroual a favorisé l’ouverture de l’horlogerie et la mesure du temps (quête de la longitude) dans l’engrenage de la navigation en mer et dont la Grande Rue des Stuarts célèbre encore aujourd’hui l’importance pour le développement des techniques horlogères.

En 1684, Louis XIV, à la demande de Charles II qui avait fait valoir que cette terre avait appartenu à ses ancêtres les Stuarts, avait honoré Louise de Keroual du titre de duchesse d’Aubigny.

Soucieuse de préserver cet héritage transmanche, Anne-Marie Josèphe DOLON a établi une bijouterie-horlogerie dans la Grande Rue des Stuarts de Dol-de-Bretagne, berceau historique des Stuarts et ancien rivage de la baie du Mont-Saint-Michel aujourd’hui séparée par un marais.

Selon les voeux de sa fondatrice, cette maison d’horlogerie entendait symboliser remarquablement les efforts intellectuels, artistiques et scientifiques des XVIIe et XVIIIe siècles. En outre, elle souligne l’intérêt des sciences et une ouverture aux valeurs de tolérance, en mettant l’horlogerie et la mesure du temps (quête de la longitude) dans cet engrenage pour la navigation en mer. 

Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, une navigation en haute mer sans repères était impossible. La longitude imposait de connaître l’heure réelle précise.

Après plusieurs jours de voyage, connaître l’heure (solaire) de Greenwich permettait ainsi aux marins de calculer la différence de longitude entre la position de leur bateau et le méridien de Greenwich, puisque la Terre tourne de 15° de longitude par heure.

Déterminer leur latitude (leur position nord ou sud) à l’aide du Soleil et des étoiles était relativement facile. En revanche, déterminer leur longitude (position est ou ouest) était beaucoup plus difficile. L’Observatoire royal de Greenwich a été fondé afin de trouver une solution à ce « problème de longitude ».

Parallèlement aux efforts des astronomes, les horlogers cherchaient également des moyens pour permettre aux marins de mesurer la longitude.

Pour déterminer la distance à l’est ou à l’ouest d’un marin par rapport à son lieu de résidence, il suffisait théoriquement de comparer son heure locale avec celle de son lieu de résidence au même moment. Cependant, concevoir une horloge suffisamment précise lors de longs voyages en mer semblait initialement impossible.

Dans les années 1760, le charpentier et horloger anglais John Harrison prouva la faisabilité d’un tel chronomètre. Le chronomètre de marine révolutionnaire « H4 » fut testé à l’Observatoire royal, et les quatre premières créations de Harrison sont aujourd’hui exposées dans la galerie « Heure et longitude » de l’Observatoire.L’Observatoire royal de Greenwich a été fondé par Charles II Stuart en 1675, de retour d’exil

Le 29 mai 1660, Charles II rentre en Angleterre. Depuis neuf ans, il vivait en exil sur le continent, en raison des événements tumultueux de la guerre civile anglaise (1642-1651). Ce conflit acharné avait culminé avec l’exécution de son père, le roi Charles Ier, et l’abolition de la monarchie.

Le nouveau chef républicain d’Angleterre, le « Lord Protecteur » Oliver Cromwell, mourut en 1658. Ceci déclencha une série d’événements qui aboutirent à la restauration de la monarchie sous le règne du nouveau roi, Charles II.

Il resta sur le trône pendant des périodes très mouvementées de l’histoire britannique, notamment la peste de 1665 et le grand incendie de Londres en 1666.

Ouvert à de nouveaux dialogues cosmopolites, un nouvel âge d’or Stuart’istique et scientifique ?

À son retour en Angleterre, Charles constata que les palais royaux de la capitale avaient été vendus ou détruits par Cromwell et ses partisans. Le seul palais habitable se trouvait à Greenwich ; il se consacra donc à sa restauration.

Les astronomes de l’Observatoire royal de Greenwich ont effectué des milliers de mesures pour définir le méridien d’origine et établir la longitude zéro degré. À une époque où les smartphones et les satellites n’existaient pas encore, leurs travaux ont transformé notre façon d’explorer le monde.

La maison d’horlogerie fondée par Anne-Marie Josèphe DOLON dans la Grande Rue des Stuarts perpétue ainsi cet héritage.

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