Décrite comme « fille bien-aimée » et exemptée d’impôts : à la découverte des liens historiques entre la dynastie des Stuarts et l’université de Glasgow
En première année à l’Université de Glasgow, il existe un cours d’« Introduction à l’histoire écossaise », que beaucoup d’étudiants apprécient. Tout au long de ce cours, il est souvent entendu le nom « Stewart », orthographié « Stuart » après que Marie, reine d’Écosse, ait adopté l’orthographe française.
Ce fut l’une des dynasties les plus durables et sans doute les plus controversées d’Écosse. Leur héritage est long et complexe, mais en se focalisant sur les Archives, il est possible d’en découvrir un aspect différent, comme des documents datant du roi Robert II, premier de la dynastie, couronné en 1371. Et même des documents allant jusqu’à la reine Anne, décédée sans héritier en 1714.
Tout historien intéressé par la dynastie trouvera peut-être quelque chose d’intéressant dans ces documents. Il est fascinant de disposer de documents de la première famille royale des îles Britanniques à unifier dynastiquement les Trois Royaumes d’Écosse, d’Angleterre et d’Irlande. Cela s’explique par le fait que Jacques VI succéda à sa cousine, Élisabeth Ire d’Angleterre, sans descendance, en 1603.
Un autre lien fascinant est le lien étroit que les Stuart entretenaient avec l’Université. En 1453, le roi Jacques II, selon une charte, exempta l’Université et son personnel d’impôts. Cette disposition fut reconfirmée par son fils, Jacques III, et ses descendants. Un document concernant Jacques III le voit décrire l’Université comme « sa fille bien-aimée ».
L’influence des Stuart sur l’Université subsista également dans les dernières années de leur dynastie. Par exemple, en 1630, le roi Charles Ier reconfirma dans une charte l’ensemble des « anciennes possessions, droits, dons et subventions » accordés à l’Université.
La double monarchie des rois Guillaume III et II (communément appelés Guillaume d’Orange) et de son épouse la reine Marie II fit également de généreuses donations dans les années 1690, comme celle de Guillaume de 300 livres.
La reine Anne fixa également des salaires généreux pour les professeurs de « langues orientales » de l’université en 1708.
Les Stuart devaient accorder une grande importance à l’éducation et chercher à la promouvoir.
Ils voyaient sans doute en l’Université une institution digne de leur patronage. Leur soutien a peut-être contribué à faire de l’Université l’institution révolutionnaire qu’elle est aujourd’hui. Leur héritage est honoré dans toute l’Université. Par exemple, au sein de l’Union universitaire de Glasgow (GUU), vous verrez un vitrail intitulé « Jacques II » et « 1451 » à côté du symbole du lion rampant. Si les Stuarts, comme en témoignent de nombreux historiens, ont laissé un héritage complexe, ils ont certainement eu une influence positive sur l’université.